La Russie exige la fin des actions outrepassant les mandats du Conseil de sécurité de l'Onu pour la Libye, a déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu doivent être appliquées strictement dans le cadre des mandats qu'elles confèrent», a-t-il déclaré à l'issue de négociations avec son homologue namibien, Utoni Nujoma. D'après M. Lavrov, «la Russie et la Namibie veulent que l'effusion de sang en Libye cesse immédiatement dans l'intérêt du peuple libyen, des voisins de la Libye et de toute la communauté internationale, que le processus reprenne une forme politique et que soient engagées des négociations sur la façon de bâtir une nouvelle Libye et d'accomplir les réformes qui s'imposent». Des représentants du gouvernement libyen sont attendus aujourd'hui à Moscou où devraient se rendre aussi prochainement des délégués de la rébellion anti-Kadhafi, a annoncé hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, rapporte l'agence de presse Itar-Tass. «Nous sommes convenus d'avoir des réunions à Moscou avec à la fois des représentants de Tripoli et de Benghazi. Les émissaires de Tripoli seront ici demain, ceux de Benghazi devaient venir mercredi, mais ils ont dû repousser leur venue pour des raisons techniques», a déclaré Lavrov. L'Otan multiplie ses raids aeriens avec pour objectif de minimiser les forces de l'armée libyenne. En effet, l'Otan a mené de nouvelles frappes hier dans la banlieue est de Tripoli, où un site de radars a notamment été détruit, ont indiqué des habitants du quartier de Tajoura, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la capitale. Un site de radars situé au milieu des habitations a été détruit à Tajoura, selon des habitants du quartier qui ont indiqué avoir entendu trois fortes explosions. D'autres détonations ont également retenti plus à l'est, a-t-on ajouté de même source. Le secteur de Tajoura dans la banlieue est de la capitale, où se trouvent plusieurs installations militaires et des radars, est visé quasi-quotidiennement par les raids de la coalition internationale débutés le 19 mars en Libye pour empêcher le régime du colonel Mouammar Kadhafi de recourir à la force contre les civils.