L'Algérie compte 8 millions d'utilisateurs de l'Internet, a indiqué hier Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication (TIC). Ce chiffre correspond à un taux de 25% de la population algérienne, a-t-il également précisé. Moussa Benhamadi a tenu à souligner que ce chiffre réalisé en matière de connexion à la toile en Algérie a été plus que multiplié par deux comparativement à l'utilisation de cette technologie pendant les années 2008-2009 durant lesquelles uniquement 11% des algériens accédaient à l'Internet. Il y a donc un réel sursaut concrétisé dans le domaine de l'utilisation de l'Internet et cela s'explique selon le ministre par «le lancement d'importants programmes d'investissements de même que la mise en place des équipements permettant l'accès à l'Internet», a-t-il indiqué lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne. Il expliquera que les 8 millions d'internautes concernent outre les foyers qui sont directement abonnés à l'Adsl au nombre de 900 000, plusieurs autres catégories sociales qui accèdent à l'Internet à travers les réseaux sectoriels tels que celui de la santé, l'enseignement supérieur et l'éducation nationale. A titre illustratif, près de deux millions d'individus membres de la communauté universitaire sont connectés au web, a-t-il signalé. L'invité de la chaîne III a toutefois reconnu l'existence d'un déficit en matière d'accès aussi bien au téléphone qu'à l'Internet. Ce déficit s'explique, selon lui, par le fait que la demande est beaucoup plus importante que l'offre. De plus, l'insuffisance évoquée par M. Benhamadi est ressentie non seulement au niveau des régions reculées du pays, mais aussi dans les milieux urbains. «Il existe de nouvelles cités qui ne sont pas encore dotées de réseau téléphonique et donc à l'internet. C'est un retard à combler. Il y a aussi un déficit à l'intérieur du pays, dans le Sud et au niveau des régions frontalières. Des agglomérations secondaires ne possèdent même pas le téléphone. Des décisions ont été prises pour couvrir ces zones afin de fixer les populations auxquelles il faudrait offrir toutes les commodités permises par les TIC», a-t-il expliqué.