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La coordination nationale des syndicats des douanes menace de recourir à des actions d'envergure Dans une correspondance adressée au patron de la centrale syndicale
Dans un communiqué rendu public et simultanément adressé aux responsables de la centrale syndicale et de la direction générale des Douanes, la coordination invite cette dernière à ouvrir les portes du dialogue aux fins de débattre des revendications légitimes des douaniers. «Dans le cas d'un refus de la part de l'administration, la coordination menace d'organiser 2 jours de protestation et éventuellement une grève nationale illimitée», affirment les syndicalistes. «La révision du statut particulier des Douanes, la revalorisation des rétributions et le retrait de confiance à l'actuel SG de la Fédération nationale des travailleurs des Douanes (FNTD)», a été au cœur du communiqué rédigé par la coordination. C'est à l'issue d'une réunion tenue vendredi dernier dans une salle de conférence d'un hôtel à Bordj El Kiffan, que les participants à cette rencontre, sanctionnée par un procès-verbal, ont rédigé ce communiqué. Nombre de syndicalistes venus de tous les coins du pays, y compris du Sud, ont manifesté leur détermination à soutenir les décisions prises par la coordination, à sa tête les quatre membres de la FNTD qui ont fait défection en exprimant leur retrait de confiance au SG, Cherafa Belkacem. Dans ce communiqué, la coordination nationale exprime «le rejet des augmentations annoncées dernièrement, tout en réitérant le soutien indéfectible aux revendications légitimes des douaniers», de même qu'elle met en exergue le retrait de confiance au premier responsable de la FNTD exprimé par la coordination et par un nombre incalculable de douaniers. Dans un passage du communiqué, la coordination «invite l'administration des Douanes à ouvrir les portes du dialogue tout en la sommant de réviser le statut particulier élaboré sans consultations avec la base». La coordination dénonce également «les pratiques abusives et cœrcitives employées par l'administration des Douanes à l'encontre des douaniers syndicalistes». A ce sujet, 11 syndicalistes ont été destinataires de convocations de l'inspection du travail suite à une plainte introduite à leur encontre par l'administration des Douanes via le DRH qui les accuse «d'avoir tenu des propos diffamatoires ayant ciblé le directeur des ressources humaines (DRH)». «L'administration ne peut s'immiscer dans les affaires syndico-syndicales.» Les rédacteurs du communiqué s'interrogent sur les raisons qui poussent l'administration «à s'immiscer dans les affaires syndico-syndicalistes», estimant que «la démarche abusive et arbitraire de l'administration à l'encontre des syndicalistes est une violation de la loi 90/14 consacrant l'exercice syndical». Le communiqué fait office également d'invitation aux quelques sections syndicales, «à se joindre à la cause des douaniers véhiculée par la coordination nationale». Dans le sillage du communiqué, la coordination invite l'administration à sursoir aux décisions de mutation des syndicalistes. Une pratique considérée comme «un moyen d'intimidation et de répression contre les syndicalistes». En conclusion, la coordination fait endosser la responsabilité à l'administration quant aux actions devant êtres entreprises dans les jours à venir. Un message clair qui laisse entrevoir, selon des syndicalistes «l'organisation de journées de protestation et d'une probable grève» dont les conséquences seront incommensurables pour l'économie nationale. Un des syndicalistes, évoquant «le mutisme de l'administration», indique que «l'attitude des responsables de l'administration des Douanes va à l'encontre des recommandations du président de la République et du responsable de l'UGTA, lesquels ont prôné le dialogue comme seul moyen de résoudre les conflits». Le moins que l'on puisse dire c'est que le torchon brûle entre les syndicalistes et l'administration des Douanes.