Le Parti Populaire (PP) de Mariano Rajoy a remporté, dimanche, une «victoire historique» aux élections municipales et régionales du 22 mai, avec 2 millions de voix d´avance, soit 10 points environ, sur le Parti socialiste (Psoe au pouvoir). Cette victoire de la principale force d´opposition conservatrice est en même temps une véritable débâcle pour le parti du Premier ministre José Luis Zapatero que tous les sondages donnent perdant par au moins dix points face au PP aux élections générales de mars 2012. Le PP gouvernera seul dans 11 des 13 communautés autonomes où ont eu lieu ces élections régionales, sur les 17 que compte le pays, en plus des deux présides de Ceuta et Melilla. Il a raflé les derniers fiefs traditionnels du Parti socialiste, la région autonome de Castille-la-Manche et Aragon, en plus des Canaries et des Asturies qui étaient gouvernées depuis 2007 par les socialistes. Les socialistes qui ont donc perdu les quatre dernières communautés autonomes qu´ils conservaient encore ne pourront gouverner que dans une seule communauté autonome, l´Extremadura. Encore faut-il qu´ils passent une alliance d´appoint avec le parti de la Gauche-Unie (communiste) dont le leader M.Cayo Lara a rejeté la responsabilité du «retour triomphal de la droite à cause de la politique de droite suivie par le gouvernement Zapatero». Le PP à la conquête du pouvoir central Aux municipales, le PP est, également, est arrivé largement en tête dans 36 capitales régionales, comme Madrid, Valence et les autres grandes villes d´Espagne, à l´exception de Barcelone qui a été conquise par le parti nationaliste du centre droit Convergence et Union (CIU). Cette ville était depuis 32 ans aux mains des Socialistes. Sitôt les résultats connus, dimanche en fin de soirée, le leader du PP a lancé un appel à ses partisans pour conquérir le Parlement National, en mars 2012, et de fait donc la présidence du Gouvernement. Le Premier ministre Zapatero a reconnu, pour sa part, la «claire défaite» du PSOE qu´il a expliquée par la montée du chômage en Espagne en raison de la crise économique que traverse le pays depuis plus de trois ans. Les protestations des jeunes à travers les grandes villes du pays est sans doute le meilleur indicateur de l´échec du pouvoir «socialiste» de José Luis Zapatero.