La France et le Royaume-Uni envoient des hélicoptères de combat pour tenter de débloquer la situation militaire en Libye, annonce le quotidien l'Express dans sa dernière édition. «Les Tigres français et les Apaches britanniques sont prêts», ajoute le journal. Par ailleurs, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet a annoncé en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles que «des porte-hélicoptères français et britannique, le Tonnerre et le HMS Océan, ont été dépêchés au large des côtes libyennes». «La France et le Royaume-Uni, confirmant leur rôle moteur depuis le début de l'intervention militaire internationale en Libye, ont décidé d'envoyer leurs hélicoptères de combat sur le terrain, alors que le conflit s'éternise», précise le quotidien français qui souligne que «la situation semble particulièrement critique dans la ville de Misrata, aux mains des rebelles mais toujours pilonnée par les troupes du régime Kadhafi, avec un bilan humain difficile à établir». Le quotidien, citant des sources diplomatiques a expliqué la démarche en indiquant que «c'est ce statu quo, aux implications humanitaires désastreuses, que Paris et Londres souhaitent casser en jouant cette nouvelle carte». En évoquant l'armada britannique et française, le Guardian détaille : «les hélicoptères en question, équipés de vision nocturne et de système de guidage électronique, doivent permettre aux forces de la coalition de manœuvrer et d'attaquer des cibles plus précises dans des zones relativement peuplées». Selon les termes employés par le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, il faut «adapter notre capacité d'attaque au sol en employant des moyens plus précis». Dans le cas français, Le Figaro affirme «qu'ils pourront s'appuyer sur les informations préliminaires obtenues par les forces spéciales déployées sur le terrain», ajoutant que ces hélicoptères «équipés de visées laser, repèrent les cibles et guident les chasseurs de la coalition». «Elles pourraient bientôt», confie une source proche du dossier, «être renforcées et effectuer le même travail de repérage et de guidage pour les hélicoptères du Tonnerre.» Toutefois, notent bon nombre de supports médiatiques, «l'opinion internationale exprime son rejet vis-à-vis de l'intervention étrangère en Libye».