La France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ainsi que plusieurs autres pays européens et arabes participent ou ont promis de participer aux opérations aériennes en Libye, autorisées par l'ONU. Voici le détail des forces utilisées ou qui pourraient être utilisées: France Paris assure «le leadership» de l'intervention militaire, selon le Premier ministre belge Yves Leterme. «Une vingtaine d'appareils» ont commencé à intervenir en Libye samedi, selon l'état-major français. La France dispose d'une centaine de Rafale et Mirage 2000, en plus d'avions de surveillance Awacs. Un porte-hélicoptères de type Mistral était de plus récemment sur zone. Les bases aériennes de Solenzara, en Corse, et de N'Djamena, au Tchad, sont en alerte et pourraient servir de point de ralliement. Le porte-avions Charles de Gaulle, actuellement à Toulon, va appareiller dimanche vers la Libye. Royaume-uni Le Premier ministre David Cameron a annoncé le déploiement d'avions de combat Tornado et Eurofighter (Typhoon en anglais) vers des bases proches de la Libye. Il pourrait s'agir de Chypre, où étaient récemment stationnés trois avions radar Awacs. Londres dispose également de bases à Malte mais La Valette a refusé qu'elles servent aux opérations.Le Royaume-Uni dispose également d'avions Sentinel, Nimrod et Awacs, précieux pour la reconnaissance et la surveillance. Deux frégates britanniques sont actuellement en Méditerranée, le Westminster et le Cumberland. Etats-unis Les Etats-Unis vont apporter à la coalition des «capacités uniques», c'est-à-dire des moyens militaires dont ne disposent pas leurs alliés, a déclaré samedi à Paris la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, sans plus de précision. Des F-15 et F-16 américains sont déjà déployés sur la base de Sigonella (Sicile). Sur le plan naval, le porte-hélicoptères Bataan et deux navires de soutien doivent être dépêchés à partir de mercredi vers la Méditerranée pour relever d'autres navires. Les Etats-Unis disposent également de deux destroyers lance-missiles en Méditerranée orientale, le Barry et le Stout. Tous deux sont équipés de missiles de croisière Tomahawk. Espagne L'Espagne participera à partir de dimanche aux opérations militaires avec quatre chasseurs F-18, un avion de ravitaillement en vol, un avion de surveillance maritime, une frégate et un sous-marin, a annoncé samedi le ministère espagnol de la Défense. Canada Les Canadiens ont promis sept chasseurs-bombardiers CF-18 à long rayon d'action, qui devaient être basés en Italie. Italie L'Italie offre «pour le moment» ses bases militaires en vue de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, mais n'exclut pas une participation plus importante dans un second temps. Rome souhaite de plus que la coordination des actions militaires soit transférée de Stuttgart (Allemagne) à la base de l'Otan près de Naples. Otan L'Otan reste en retrait, semblant appelée à ne jouer qu'un rôle d'appoint. Les avions radar Awacs de l'Alliance sont déjà présents en Méditerranée et volent 24 heures sur 24 depuis une semaine. L'Otan a par ailleurs déployé récemment trois navires dans la même zone. Danemark Copenhague a approuvé l'engagement de quatre avions de chasse F-16, de deux avions de combat de réserve ainsi que d'un avion de transport, tous dépêchés vers la Sicile. Norvège La Norvège a promis six chasseurs F-16. Belgique La Belgique s'est dite prête à participer, évoquant la possibilité d'engager «quatre des six» chasseurs F-16, ainsi qu'un navire chasseur de mines. Qatar Le Qatar a promis sa participation mais sans plus de précision. Un diplomate de l'ONU a également annoncé l'engagement des Emirats arabes unis, mais cela n'a pas été confirmé. Pays-bas Les Pays-Bas ont annoncé une participation, sans plus de précision. Grèce Athènes a annoncé la mise à disposition de la coalition des bases grecques, sans préciser lesquelles. Emirat arabes unis Des avions émiratis étaient attendus dans la journée d'hier à la base aérienne de Decimomannu, en Sardaigne, pour participer à l'opération «Aube de l'Odyssée» en Libye, a indiqué l'agence italienne Ansa. Le nombre des avions participant à l'opération n'a pas été précisé.