Les souscripteurs de 2001 du programme de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL) ont été empêchés hier de tenir un rassemblement devant le siège du ministère de l'Habitat. Ils ont réussi, tout de même, à se rassembler à quelques dizaines de mètres du siège et ont scandé des slogans hostiles au ministre de l'Habitat et aux responsables de l'AADL. Ils revendiquent de faire la lumière sur le programme des 65 000 logements qu'engagera la banque CNEP avec laquelle ils ont signé des engagements après le transfert de leurs dossiers vers cette banque en 2002. Ils réclament aussi au ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, de tenir sa promesse et d'ordonner la réalisation des projets de 4000 logements de Rouiba et Réghaïa. Le ministre, ont expliqué les protestataires, avait annoncé l'engagement des travaux au niveau du site de Rouiba en mars 2010. Un an après, le projet n'est pas encore engagé. Ils ont réaffirmé aussi leur refus de figurer dans la commission de sélection des futurs bénéficiaires des 4000 logements et imputent la totale responsabilité à l'AADL. L'implication des représentants des souscripteurs dans cette opération ne fera qu'envenimer les relations entre les demandeurs de logements location-vente. «Faut-il ériger un bidonville pour ouvrir droit à un logement», se sont-ils interrogés, citant la nouvelle opération de relogement qui commencera en juin au profit des habitants des bidonvilles. «L'Etat qui prône l'engagement des réformes politiques et qui veut placer la société civile au centre d'intérêt doit exiger de l'administration de se conformer aux lois», a indiqué un protestataire, relevant que l'article 6 de l'arrêté du 23 juillet 2001 fixant les conditions et modalités de traitement des demandes d'acquisition de logements dans le cadre de la location-vente indique que «dans le cas où le nombre de demandes remplissant les conditions d'éligibilité et retenues par la commission de sélection est supérieur au nombre de logements du programme arrêté, les postulants non retenus doivent être informés par écrit, en leur précisant le classement de leurs demandes et en les invitant, s'ils le désirent, à maintenir leur option sur de futurs programmes de logements en location-vente». Les souscripteurs tiennent à revendiquer leur droit à un logement en s'appuyant sur l'article 4 du même arrêté qui stipule que «les demandes d'acquisition font l'objet d'un traitement par une commission sur la base de classement des demandes dûment enregistrées».