Des centaines de souscripteurs au programme de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL) ont tenu hier un rassemblement devant le siège de l'agence dans l'espoir d'avoir la réponse promise par le ministère de l'Habitat et del'Urbanisme au sujet de l'attribution de logements. Une dizaine de délégués ont été reçus par un responsable commercial de l'AADL qui leur a annoncé que le cas des souscripteurs de 2001 sera réglé. Il a indiqué que deux sites ont été dégagés à Réghaïa et à Rouiba pour accueillir les projets de construction de logements. Les travaux démarreront dans un délai d'un mois, a-t-il précisé aux délégués. L'un d'entre eux nous a indiqué que le responsable de l'AADL leur a affirmé que les souscripteurs seront logés dans les sites retenus. Seul bémol, les nouveaux logements seront plus chers que les précédents réalisés par l'agence puisqu'ils seront réalisés en partenariat avec la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep). Cependant, une autre déléguée avance que la rencontre avec le premier responsable de l'AADL n'a pas apaisé les inquiétudes des souscripteurs puisque aucune date du lancement des travaux n'a été avancée. Le nombre exact des souscripteurs n'est pas encore défini. L'AADL avance un chiffre de 22 000 souscripteurs, alors qu'on apprend que 1171 dossiers ont été réunis par les délégués et remis au ministère de l'Habitat. Le département de Noureddine Moussa a trié et retenu 900 dossiers. Le nombre des souscripteurs de la période allant du 18 août au 31 décembre 2001 est loin du chiffre avancé par l'AADL, clament les protestataires. Selon eux, l'annonce d'un tel chiffre amenuise davantage les espoirs des demandeurs qui attendent depuis neuf ans. Deux délégués reçus le 10 mars au ministère de l'Habitat par le chef de cabinet ont été rassurés par ce responsable qui leur a signifié que les dossiers des souscripteurs «sont en bonne voie». Une déclaration qui ne rassure pas les protestataires, selon lesquels «cela ne signifie pas grand-chose, puisque les bonnes intentions ont été exprimées plusieurs fois sans qu'il y ait du concret». Les souscripteurs sont invités à patienter jusqu'au 12 avril prochain pour avoir une réponse, alors que le 15 mars était la date butoir pour arracher cette même réponse. «Nous voulons que les souscripteurs soient convoqués pour payer la première tranche des logements qui leur seront attribués», a souhaité un quinquagénaire, rejoint dans cet avis par d'autres demandeurs de logements. De toute façon, les postulants au logement sous la formule location-vente sont déterminés à faire entendre leur voix en se donnant rendez-vous pour un énième rassemblement devant le ministère de l'Habitat mercredi prochain. «Tant qu'on ne nous a pas donné de réponse claire, nous continuerons à tenir des rassemblements devant le siège de l'AADL et celui du ministère de l'Habitat», ont scandé les protestataires.