Les souscripteurs de l'AADL-CNEP 2001 ont été empêchés, hier, de tenir un rassemblement devant le ministère de l'Habitat et de l'urbanisme à Alger. Les premiers postulants de cette formule location-vente, qui n'ont pas payé la première tranche, ont été délogés par la police quelques minutes seulement après leur attroupement. Les forces anti-émeute, présentes en force sur place, ont réagi par la répression aux slogans des protestataires. Ils criaient leur colère par : «AADL corruption» et «On en a marre de la hogra». «C'est grave. Maintenant on nous empêche même d'exprimer pacifiquement notre mécontentement et réclamer nos droits. Selon nos informations, la police a arrêté 15 personnes», a déclaré Belhaddad Nabil, porte-parole des contestataires. «Nous réclamons une enquête parlementaire sur la façon dont sont gérées les affaires de l'AADL. Notre droit d'avoir un logement décent est bafoué et personne ne veut nous aider pour le restituer», a-t-il ajouté. Suites à plusieurs rassemblements, sans résultat, devant le siège de l'Agence de l'amélioration et le développement du logement (AADL), mise en cause directement dans un litige qui perdure depuis dix ans, les contestataires ont reporté leur colère sur le ministère de l'Habitat. Malgré les assurances de Noureddine Moussa, premier responsable du secteur, de régler ce problème, la colère des souscripteurs ne s'apaise pas.