Le chef de file du mouvement El Infitah, Omar Bouacha, a plaidé jeudi pour le départ du gouvernement actuel qui devrait selon lui être remplacé par un gouvernement d'union nationale, reprenant ainsi à son compte la proposition de l'Alliance nationale pour le changement (ANC) d'Ahmed Benbitour dont le mouvement faisait partie avant de claquer la porte. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'instance, M. Bouacha a tenu d'abord à saluer l'initiative du président de la République d'engager ces consultations sur les réformes politiques, avant de considérer que ce processus allait «donner plus de stabilité au pays». Dans la foulée, Omar Bouacha a appelé au départ du gouvernement actuel. «Nous plaidons pour le départ du gouvernement actuel et nous proposons son remplacement par un gouvernement d'union nationale formé des partis politiques, des hommes de sciences et des intellectuels», a-t-il dit. Dans le même contexte, il emboîtera le pas à Chalabia Mahdjoubi du MJD en appelant à la dissolution du parti FLN. «Le FLN est un patrimoine commun à tous les Algériens», a-t-il justifié. Mais contrairement à Mahdjoubi, il plaidera pour un système parlementaire bicaméral (à deux chambres). Dans ce même registre, M. Bouacha est favorable à l'élargissement des prérogatives de la chambre haute du parlement «dont les membres seront désignés» en la dotant du pouvoir d'amendement des projets de loi, du seul ressort actuellement de l'Assemblée populaire nationale «élue au suffrage universel». S'agissant du code électoral, Omar Bouacha a exprimé son «mécontentement», qualifiant d'«injustes» les articles 82 et 109 du même texte qui exigent des partis politiques et des listes indépendantes 3% d'électeurs. «C'est injuste, cette loi pénalise les partis politiques», a-t-il argué.