Trois rassemblements sont programmés par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), pour ce mercredi. La décision a été rendue publique dans la soirée de samedi à l'issue d'une réunion nationale organisée par le collectif, à Sétif. Cette nouvelle action syndicale vient en réponse aux mesures répressives prises par le ministère de la Santé, à leur encontre, notamment les ponctions sur salaires appliquées à partir du début du mois en cours. Des associations de malades seront également présentes pour soutenir les blouses blanches dans leur mouvement. Contacté par nos soins, hier, le Dr Merouane Sid Ali, porte-parole du Camra a indiqué que «ces actions viennent en réponse à la menace du doyen de la faculté qui les a sommés de reprendre les cours avant le 12 juin (hier), auquel cas, il va décréter une année blanche. Et d'ajouter : «Toutes les sanctions prises à leur encontre ne les convaincront pas de mettre fin à leur mouvement de grève illimitée, déclenchée depuis trois mois.» Il a dénoncé, toutefois, le fait que le premier responsable du secteur se déresponsabilise, en déclarant que «la mesure de l'annulation du service civil dépasse ses prérogatives». Le porte-parole du Camra a affirmé qu'aucune revendication soulevée n'a été prise en charge, entre autres, le statut particulier qui n'a toujours pas été signé et qui reste bloqué au niveau de la direction de la fonction publique. Concernant le service civil, le Dr Merouane a précisé que le dossier sera soulevé à l'Assemblée populaire nationale. Les blouses blanches ont, pour rappel, réussi à rencontrer le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, lors de leur première marche organisée à Alger. Il leur avait promis de prendre en charge cette doléance. Selon notre interlocuteur, M. Ziari leur a annoncé la mise en place d'un audit pour vérifier l'efficacité du service civil. Les grévistes ont également décidé de faire don de leur sang aux malades le même jour. Un geste de soutien aux malades et une réplique à Ahmed Ouyahia, Premier ministre, qui les avait accusés de «manque» de patriotisme et «d'insouciance», vis-à-vis des malades. La grève illimitée, selon la même source, ne sera en aucun cas suspendue et ce, jusqu'à l'annulation du service civil.