L'association Casa Argelia (Maison d'Algérie), créée par la communauté algérienne en Espagne active pour aider les harraga algériens en Espagne. La présidente de l'association, Houria Sehili, a parlé d'une situation «vivement inquiétante» de ces harraga dont certains sont devenus des dealers rien que pour «survivre». «Sans papiers ni travail, ces jeunes n'ont rien à faire en Espagne», s'est-elle inquiétée. Rencontrée en marge des travaux des premiers états généraux de la société civile organisés du 14 au 16 juin au Palais des nations, elle a indiqué que «les harraga sont inconscients et sont en situation de danger». Pharmacienne de formation, Mme Sehili est émigrée en Espagne depuis seize ans et a rencontré, dans le cadre de son association, beaucoup de harraga. «Ils n'ont rien à faire. En Espagne, la crise économique est sérieuse», a-t-elle averti. «Certains harraga sont des mineurs. Ils ont payé d'importantes sommes d'argent pour aller en Europe où ils ne trouvent rien. Lorsque nous organisons des rencontres avec eux, nous les informons sur les opportunités existantes en Algérie, car nous avons constaté qu'ils ne sont pas informés», a-t-elle expliqué, remarquant le manque de communication en Algérie. L'association Casa Argelia compte réunir des harraga pour les informer sur les dispositifs de création de l'emploi comme l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes. Sollicitée pour évaluer les assises qui ont été une occasion pour regrouper les représentants du mouvement associatif, elle avoué qu'il y a eu des difficultés le premier jour lors de l'installation des ateliers. «Les associations doivent travailler en collaboration», a-t-elle souhaité. Mais, a-t-elle enchaîné, «les choses sont rentrées dans l'ordre pour que l'organisation prenne place.» «C'était une expérience positive», a-t-elle qualifié sa participation aux assisses. Revenant sur les actions de son association, elle a parlé de l'organisation de forum avec d'autres associations sur l'émigration et de projets internationaux avec l'université de Valence pour offrir des bourses d'études aux jeunes algériens. Ces bourses sont prévues dans le cadre de conventions et sont destinées aux étudiants des pays en voie de développement. Un projet est en cours de préparation pour les étudiants algériens, a-t-elle annoncé.