Les autorités politiques du pays semblent en désaccord avec la démarche prônée par la Fédération algérienne de football qui consiste à recruter un entraîneur étranger pour l'équipe nationale. Il faut, pour cela, se référer aux propos tenus par le premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de son passage à l'émission «Hiwar essaâ» (débat de l'heure). Selon lui, il serait souhaitable d'avoir une équipe nationale composée essentiellement de joueurs locaux renforcés par deux ou trois joueurs émigrés et coachée par un staff technique formé de techniciens algériens. «Le mérite de la gloire du football algérien revient à des joueurs algériens et à leur tête Rachid Mekhloufi» a-t-il déclaré avant d'ajouter «lorsque l'équipe nationale était forte, c'était grâce à ses joueurs locaux». Au moment où la FAF par l'entremise de son président, Mohamed Raouraoua, est en pleine phase de recrutement d'un technicien étranger pour l'équipe nationale ces paroles tombent comme un couperet. Elles ne sauraient, cependant, stopper la démarche de la Fédération qui jouit d'une autonomie financière et qui peut enrôler qui elle veut pour coacher les Verts. Il n'en demeure pas moins que l'intervention médiatique du Premier ministre sonne comme un avertissement, voire une mise en garde. La FAF évolue sur une sorte de corde raide, forcée qu'elle sera de faire le bon choix autrement dit recruter l'entraîneur qui sera capable de faire gagner à nouveau l'équipe nationale et la qualifier à tous les tournois internationaux. Elle bénéficie d'une liberté de manœuvre d'autant plus réduite que les propos de M. Ouyahia sont en phase avec les avis de tous les techniciens et anciens internationaux algériens qui se disent opposés à la venue d'un entraîneur étranger. Toujours est-il que par un fait du hasard, l'assemblée générale ordinaire de la FAF qui doit se tenir le dimanche 3 juillet s'est transformée en assemblée générale extraordinaire. On a vite fait le lien avec une possible démission de son poste de M. Raouraoua, trop pris par ses activités dans les instances internationales, ce qui tendrait à supposer que le prochain président de la FAF pourrait bien être Mohamed Mecherara.