Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, est revenu sur les questions du passé historique entre la France et l'Algérie. Il a souligné à ce propos les positions de la France réitérées par le président Nicolas Sarkozy sur le colonialisme. «Sarkozy a pris des positions où il a reconnu le caractère injuste de la colonisation. Je pense que ce dossier est derrière nous», a-t-il dit. «La France ne s'engage pas dans une attitude de repentance. Le débat que nous avons eu chez nous confirme que nous ne sommes pas sur cette ligne. Je pense qu'il vaut mieux se tourner vers l'avenir que de s'interroger sur ce qui s'est passé il y a un siècle», a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse à Alger. Mourad Medelci est intervenu en rappelant que la France a élaboré une loi visant à indemniser les victimes des guerres parmi lesquelles figurent les victimes algériennes. «Nous avons convenu de créer un groupe de travail pour préparer un projet de convention bilatérale qui permet l'élaboration de projets de lois permettant d'adapter notre législation à cette loi», a-t-il souligné. Alain Juppé a affirmé qu'il n'existe pas de «dossiers qui fâchent» l'Algérie et la France. «Nous discutons et recherchons des solutions par le dialogue et non pas par la mauvaise humeur ou la confrontation», a-t-il souligné. Le ministre français des AE a évoqué le dossier du nucléaire au sud algérien qui est toujours en cours de traitement dans le cadre d'une coopération entre les deux pays. «Nous avons déjà fait, dans le cadre d'un groupe de travail qui a bien fonctionné, une première partie du chemin consistant à dresser des constats de la contamination des territoires concernés. La France a désigné un haut responsable pour gouverner un groupe de travail de la concrétisation de la deuxième phase visant à lancer la décontamination», a-t-il expliqué. Sur la question des archives, il a souligné qu'un travail commun se poursuit sur ce dossier, non point de divergence. «Le responsable de l'archive français a adressé un courrier à son homologue algérien pour lui proposer la constitution d'un groupe de travail pour trouver des solutions à tous les problèmes restés en suspens», a-t-il indiqué.