Une jeune fille âgée de 30 ans, victime d'une erreur d'anesthésie, est décédée vendredi au centre hospitalo-universitaire de Constantine. Le médecin anesthésiste de garde cette nuit-là étant absent, il a été remplacé par un technicien pour «endormir» la malade admise aux urgences chirurgicales pour une crise d'appendicite. La jeune fille aurait reçu une surdose de morphine. Une enquête interne a été aussitôt ouverte pour déterminer les causes exactes du décès et la quantité de morphine administrée par le technicien non habilité à le faire. Il s'agit-là, selon les premiers éléments de l'enquête, d'une erreur médicale avérée que les responsables doivent assumer. On apprend aussi que la justice se serait saisie de l'affaire. Du coup, plusieurs questions surgissent : peut-on mourir d'une simple appendicite en Algérie? Où se situe la responsabilité du médecin anesthésiste et celle du technicien? Combien d'erreurs surviennent durant les gardes de nuit ? La grève des anesthésistes sera-t-elle sans conséquences ? Sur un autre volet, le comité SOS erreurs médicales qui active sous la coupe de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh) a déjà tiré la sonnette d'alarme sur les erreurs médicales. Le comité a recensé près de 81 dossiers déposés au niveau de la ligue en 2010 et pas moins de 650 plaintes déposées en 2009.