Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le Parti socialiste des travailleurs (PST) précise qu'il a décliné l'invitation du 18 juin de la commission Bensalah, préférant «répondre aux questions posées par un document public qui sera largement diffusé». Dans ce document, le PST indique que «les autorités ont proclamé leur volonté de réforme politique et les premières déclarations semblent indiquer un retour en arrière par rapport au processus de dérive monarchique des institutions et de fermeture politique autoritaire imposée au pays… Aucune avancée démocratique ne se fera sans l'établissement d'un climat libérant l'expression politique au sein du peuple et rien de légitime ne se fera sans être précédé d'un grand débat national équitable». Le PST ajoutera que «les masses populaires ne doivent pas seulement être impliquées, elles doivent être aux commandes. Ni le parlement, ni le président n'ont la légitimité pour décider seuls du projet de Constitution à soumettre au référendum populaire. Il faut un grand débat national libre». Dans cette optique, le PST propose de «former une assemblée constituante représentative des aspirations de la majorité travailleuse et démunie. Une assemblée qui mettra en place une Constitution à la mesure des attentes du peuple. Cette Constitution garantira les libertés d'opinion et de conscience et la séparation de l'Etat et de l'école avec la religion. Elle édictera l'égalité totale entre les citoyens, et en particulier entre les hommes et les femmes». Quant aux commentaires entendus sur la pratique démocratique des partis, le PST précise qu' «il faudrait la retourner contre les formations politiques et leurs auteurs. C'est devant le peuple qu'il faut dénoncer ces pratiques et c'est au peuple de trancher et non au constat d'huissier». Par ailleurs, le document du PST indique que «pour toutes les élections nationales, le mode de scrutin doit être celui de la proportionnelle intégrale. Aucun score minimal ne doit être imposé». Dans la perspective des réformes politiques, le PST affirme : «notre parti propose un programme d'urgence démocratique et social préalable indispensable à tout progrès sur le plan de la légitimité politique, la levée immédiate des entraves législatives et réglementaires aux libertés d'organisation, l'ouverture d'un débat national sans exclusion sur les changements politiques, la prise en charge de tous les points de vue de la société dans le cadre d'une obligation de service public exigée de tous les médias et notamment l'accès aux médias lourds». Par ailleurs, le PST exigera «l'assainissement du climat malsain de corruption et d'arbitraire par la levée du secret bancaire, l'ouverture des livres de compte et la mise en place d'un contrôle populaire».