Abdelkrim Hamzaoui, étudiant doctorant en sociologie, a décidé hier de suspendre la grève de la faim qu'il avait entamée lundi, suite à une convocation du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui, selon la victime, «veut rectifier le tir». «Le directeur des ressources humaines du ministère m'a demandé de lui envoyer la décision de l'université et mon recours, chose que j'ai faite ce matin (hier ndlr)», a-t-il dit, soulignant : «Je serai rétabli dans mes droits par le ministère de l'Enseignement supérieur». M. Hamzaoui avait entamé une grève de la faim illimitée pour dénoncer son exclusion arbitraire de l'université d'Alger pour activité syndicale au sein de cette institution. Hamzaoui, que nous avons contacté, a révélé que «le conseil de discipline s'est tenu en dehors de l'enceinte de l'université et loin de toute légalité juridique. Mais même le représentant des étudiants, Hemira Belkacem, n'est pas représentatif vu qu'il n'a pas été élu par ses étudiants». L'étudiant a ajouté que «cette affaire ne concerne pas uniquement M. Hamzaoui, mais l'ensemble des étudiants qui aspirent à une meilleure université, contrairement à ce que pense l'administration qui se retrouve dans une situation très critique vis-à-vis du ministère de tutelle qui doit sévir pour protéger les étudiants». M. Hamzaoui a indiqué par ailleurs que la Coordination nationale autonomes des étudiants Cnae se réunira en assemblée extraordinaire aujourd'hui pour définir la riposte quant aux agissements des responsables de l'université d'Alger. «Nous allons nous réunir aujourd'hui pour décider des actions à mener pour cette fin d'année mais aussi pour la rentrée prochaine», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, l'administration de l'université de Bouzaréah a décidé, en raison du retard cumulé suite aux mouvements de grève durant l'année, de prolonger de 10 jours pour permettre aux étudiants de terminer leurs examens de fin d'année.