Mercredi vers 18h30, alors que Mohib Khatir, maire de Zéralda, sortait de son domicile à bord de son véhicule, il a été arrêté et menotté par des policiers qui étaient à bord de 3 véhicules banalisés. Selon des sources sûres, «le maire a été ensuite, auditionné par les policiers de la brigade économique et par le juge d'instruction du tribunal de Hadjout qui l'a placé sous mandat de dépôt pour les chefs d'inculpation d'escroquerie et de diffamation». Selon des témoins oculaires, «le maire a été brutalement arrêté, dépossédé de son arme de service et menotté puis embarqué dans un des véhicules, tandis qu'un autre policier a pris le volant de son véhicule de marque Passat». L'information concernant son arrestation a fait le tour de la ville en quelques minutes. Le lendemain, des policiers ont procédé à une perquisition en son domicile et saisi un certain nombre d'affaires qui s'y trouvaient, et ce, en présence de son épouse et de ses enfants. Le même jour, le maire a été auditionné par le juge d'instruction du tribunal de Hadjout puis placé sous mandat de dépôt. Selon son avocat, me Fodil, «il aurait été incarcéré pour les chefs d'inculpation d'escroquerie et de diffamation», ajoutant que «le maire a été auditionné pour deux dossiers distincts». Me Fodil qui relève que «la manière dont s'est déroulée la procédure était correcte», affirme que «pour la diffamation, il est poursuivi par les propriétaires de l'hôtel du centre des affaires tandis que le deuxième dossier concerne une affaire qui remonte à 2008 lorsque le P/APC a établi un bon de commande de téléphones portables au profit des élus auprès d'un fournisseur à Staouéli», précisant que «le propriétaire a déposé plainte pour non-paiement de la facture alors que le maire a refusé de payer, jugeant la facture irrégulière». Par ailleurs, la nouvelle de son arrestation a été très mal accueillie par certains citoyens, contrairement à d'autres qui ont jubilé. A la mairie, des employés ont décidé de provoquer un mouvement de soutien tandis que certains élus se préparaient à assurer l'intérim conformément à la loi. En attendant sa comparution, la famille du maire, très affectée, «crie au scandale et parle de cabale montée par une certaine maffia qui ne dit pas son nom».