L'Iran ne s'abstiendra pas de fermer le détroit d'Ormuz si elle est menacée, a fait savoir le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (IRGC), Mohammad Ali Jafari, cité par l'agence iranienne. La fermeture du détroit d'Ormuz figure dans l'agenda de l'Iran dans des circonstances particulières et face à des menaces, a déclaré Jafari à l'Agence, ajoutant : «Actuellement, nous cherchons à utiliser nos capacités défensives en haute mer. Et cela signifie que si l'ennemi envisage de constituer une menace pour la République islamique d'Iran hors du détroit d'Ormuz, nous sommes capables de prendre des mesures de rétorsion, et cette stratégie figure actuellement sur notre agenda», a-t-il affirmé d'après le reportage. Le détroit d'Ormuz est une étroite voie navigable d'importance stratégique entre le golfe d'Oman et le golfe Persique. Il est l'unique passage maritime qui donne en haute mer pour de grandes régions du golfe Persique exportatrices de pétrole. Environ 15 pétroliers transportant entre 16,5 et 17 millions de barils de pétrole brut croisent à travers le détroit par jour en moyenne, ce qui en fait l'un des points d'étranglement les plus stratégiquement importants du monde. Il représente 40% des expéditions maritimes de pétrole au monde, et 20% de toutes les expéditions mondiales de pétrole. Le commandant aérospatial du CGR, le général de division Amir Ali Hajizadeh, a déclaré que l'Iran prévoit de lancer de nouveaux «missiles supersoniques sol-mer» dans le cadre de ses exercices militaires en cours dans le golfe Persique dans les prochains jours, a rapporté lundi la chaîne de télévision satellitaire de langue anglaise Press TV. Hajizadeh a indiqué que les nouveaux missiles ont été conçus pour cibler des navires et des forces en mer, selon le reportage.