La canicule qui sévit actuellement menace réellement les algériens. coupures récurrentes d'électricité, manque d'eau et conditions d'habitation de nombreuses familles font que des risques sanitaires et d'hygiène pèsent lourdement. Les pouvoirs publics sont interpellés à y faire face en mettant les moyens et les politiques nécessaires. Depuis près d'une semaine, les températures n'ont pas baissé, poussant les familles algériennes à mettre en marche leurs climatiseurs et d'autres à s'équiper de ces moyens devenus ces dernières années indispensables étant donné les changements climatiques. Le recours à la climatisation de manière excessive a pesé, selon Sonelgaz, sur le réseau électrique national, poussant l'opérateur public a des délestages «préventifs» dans certaines localités du pays. Pour faire face à la demande, Sonelgaz a dû améliorer ses capacités. Mais sur le terrain, de nombreux citoyens n'ont pas pu profiter de leurs climatiseurs. Pis, ils ont vécu des journées entières sans courant électrique, à cause d'un comportement de consommation condamnable, car des foyers mettent des températures de 16°, privant ainsi d'autres régions. Dans la wilaya d'Alger, des communes entières ont vécu depuis trois jours les coupures d'électricité. Outre les désagréments et pertes causés pour les commerçants et industriels, les personnes fragiles, notamment les personnes âgées, les malades chroniques et les enfants ont souffert le martyre. D'autres régions du pays ont connu la même situation, entre autres, Blida, Béjaïa, Tizi Ouzou, Skikda, Biskra… Certaines personnes n'ont pas travaillé dans ces conditions lamentables. Les habitants de Oueld Djellal (Biskra) ont carrément incendié l'agence locale de Sonelgaz, pour protester contre les coupures fréquentes d'électricité. Des coupures qui ont été enregistré depuis le début de l'été. Face au silence des autorités publiques qui n'ont pas pris les mesures nécessaires pour éviter des tensions et des pertes dues à la canicule, les citoyens n'ont pas trouvé d'autres moyens pour exprimer leur colère que la révolte. Il faut savoir que durant ces journées de canicule, des régions entières n'ont pas accès à l'eau potable. Les personnes qui habitant dans des villages et des bâtiments de 5 et 6 étages n'ont pas eu accès à l'eau potable depuis trois mois. La localité de Seddouk relevant de la wilaya de Béjaia a vécu cette situation sans que les autorités locales fassent le moindre geste envers la population, notamment en distribuant de l'eau potable à l'aide de citernes. Les familles sont contraintes d'acheter de l'eau en bouteille ou de faire des déplacements chez des propriétaires de puits pour pouvoir étancher leur soif. La demande est telle que l'eau minérale et de source commence à manquer chez les commerçants. Et si elle est disponible, son prix a connu une hausse. Des témoignages de citoyens de l'intérieur du pays sont accablants. A la chaleur suffocante constatée, entre autres sur les villes côtières, rappelant à certains que les wilayas du Nord sont désormais chaudes comme celles du Sahara, il faudrait ajouter le stress hydrique touchant de nombreuses régions. «Nous buvons de l'eau salée et impropre à la consommation depuis plus de quatre ans. Les autorités ont promis d'alimenter notre village en eau portable à partir du barrage de la commune de Mahfoudha. Mais notre attente risque de durer», témoigne un père de famille habitant dans le village de Biziou, situé dans la commune d'Amalou (Béjaia).