Les négociations entre la direction d'Air Algérie et le collectif représentant le personnel navigant commercial (PNC) n'ont pas eu lieu hier comme prévu. «Les syndicalistes ont exigé d'abord la suspension des sanctions et des poursuites judiciaires prises à l'encontre des grévistes avant l'entame des pourparlers», a indiqué à notre journal Yacine Hammamouche. Selon le syndicaliste, la direction n'a pas encore levé les sanctions prises à l'encontre des grévistes, alors qu'il a été convenu que l'une des conditions préalables pour la suspension du débrayage jeudi soir est la levée des sanctions. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a promis d'intervenir dans ce sens en invitant les travailleurs à reprendre le service. «Tant que des notifications de suspension des décisions de licenciement ne sont pas remises au personnel, nous refuserons de négocier avec la direction générale. Comment peut-on négocier alors que nous sommes licenciés ?», s'interroge notre interlocuteur dénonçant à ce propos la démarche de la direction générale d'Air Algérie. L'autre exigence qui a poussé les représentants des travailleurs à quitter la table des négociations est la suspension des contacts avec la presse. «C'est une exigence qui n'a pas de sens. Nous n'avons rien à cacher et nous tenons à travailler dans la transparence. Le PDG d'Air Algérie n'a pas boycotté la presse. Il a étalé ce matin (hier ndlr) des chiffres sur les pertes dues à la grève et demande aux travailleurs de ne pas parler à la presse. Ils veulent nous isoler totalement du monde extérieur», a tenu à dénoncer ce syndicaliste. S'agissant des délégations présentes, notre interlocuteur dira que la direction générale de la compagnie a été représentée par le secrétaire général, Nourredine Terbak, sans la présence de responsables de l'UGTA. La reprise des discussions est prévue aujourd'hui à partir de quatorze heures, selon M. Hamamouche. La direction d'Air Algérie devra se préparer sous peine de provoquer un autre mouvement, car les syndicalistes ont décidé de ne pas abdiquer.