Les habitants du bidonville de Harratene, situé à la sortie est de Jijel, attendent toujours leur relogement. L'éradication de ce bidonville était prévu au début de cette année, mais ce n'était que des promesses. Les familles, régulièrement recensées dans 267 baraques de fortunes, sont en colère. A maintes reprises, elles ont assiégé le siège de la daïra. Le bidonville est devenu un foyer de maladies, où l'épidémie de la typhoïde avait touché, en 2009, plus de 300 personnes qui avaient consommé de l'eau acheminée «par des branchements illicites sur le réseau d'alimentation public». Les habitants de Haratene sont déterminés à assiéger le siège de la daïra de Jijel une fois par semaine, selon un habitant qui a précisé : «Nous sommes marginalisés. Nous vivons dans des conditions difficiles. Mes enfants sont malades, parce qu'ils sont mal pris en charge.» Selon un membre de la commission d'attribution des logements de la daïra, «les 207 familles recensées en 2007 seront relogées. Les autres sont considérées comme des indus. Ces derniers veulent profiter de cette situation en construisant des baraques non loin du bidonville pour avoir un logement», ajoute notre source, précisant que 50 nouvelles baraques ne sont pas recensées ni concernées par le relogement. «Nous avons un programme spécial pour le bidonville Harratene. Les logements vont être achevés dans deux mois», a confié le responsable de la commission d'attribution des logements publics.