Il existe plusieurs sortes de méduses. La physalie est heureusement beaucoup plus rare que l'Aurélia, la plus commune des méduses de l'Atlantique, parfois très envahissante, mais moins urticante. Les nageurs au large rencontrent aussi parfois la velelle, ou méduse-voilette, plus petite que la physalie dont elle est proche, et surmontée d'une sorte de voile triangulaire. En Méditerranée, les baigneurs sont plutôt victimes des Pelagia noctiluca, une méduse urticante poussée d'Italie par le courant ligure. Quoique douloureuse, la piqûre de cette petite méduse mauve large de 20 cm et pourvue de tentacules de 2 m est nettement moins violente que celle de la physalie. Que faire en cas de rencontre avec l'un de ces animaux ? D'abord sortir de l'eau, rappellent les dermatologues. Les piqûres de Pelagia sont douloureuses mais jamais dangereuses. Le seul risque, c'est celui de noyade si un nageur au large panique et perd ses moyens sous l'effet de la douleur. Ensuite, la conduite à tenir reste la même quelle que soit l'espèce, puisque toutes ces piqûres résultent du même mécanisme : les tentacules sont couverts de petites vésicules, les cnidocystes, munis chacun d'un cil sensitif qui projette la toxine dès qu'il est stimulé. Il faut donc éviter d'activer les cnidocystes qui ne sont pas encore ouverts. D'abord en retirant les tentacules s'il en reste sur la peau, si possible avec un gant ou une pince, puis en rinçant la zone à l'eau de mer. Il ne faut jamais rincer à l'eau douce ni frotter, car cela stimule la libération du venin. Ensuite, on racle doucement la peau avec le plat d'un couteau ou d'une carte rigide pour enlever les cnidocystes restants, après avoir fait éventuellement un emplâtre de sable humide pour les y piéger. L'eau chaude peut aussi, dans un second temps, apaiser la douleur, car le venin est dégradé par la chaleur. À condition de ne pas se brûler car la peau est insensibilisée par la piqûre. Faute de mieux, on conseillait autrefois d'uriner sur la plaie…