Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdul Ati al-Obeïdi, qui représente le gouvernement de Tripoli, devait rencontrer hier soir à Moscou son homologue russe, Sergueï Lavrov. Un porte-parole de la diplomatie russe a indiqué à RIA Novosti que les négociations porteront sur la situation qui prévaut en Libye et sur les efforts de médiation déployés par l'Union africaine et l'ONU. La visite de l'émissaire de Tripoli se déroulera alors que, selon les déclarations de M. Lavrov, la Russie ne reconnaît pas le Conseil national de transition (CNT), qui regroupe les opposants au régime de Mouammar Kadhafi. Lors de la quatrième réunion du Groupe de contact sur la Libye, tenue vendredi dernier à Istanbul, plus de 30 pays, dont les Etats-Unis, ont reconnu le CNT comme étant «l'autorité gouvernementale légitime» du pays. Selon l'ex-ambassadeur de Russie à Tripoli, Alexeï Podtserob, M. al-Obeïdi figure parmi les diplomates libyens les plus réalistes. «Je considère comme une grande chance le fait qu'il a été choisi pour rencontrer M. Lavrov et que la Russie poursuive ses efforts de médiation», a-t-il déclaré. Kadhafi prêt à combattre «jusqu'à la dernière goutte de sang» Les forces libyennes se battront jusqu'au bout pour protéger la Libye, a déclaré Mouammar Kadhafi, cité hier par les médias occidentaux. «Les millions de mes partisans se battront jusqu'à la dernière goutte de sang pour défendre l'honneur de la Libye, son pétrole et ses autres ressources naturelles», a annoncé M. Kadhafi lors d'un discours à El Azizia, à 50 km au sud-ouest de Tripoli. Le leader libyen a une nouvelle fois appelé ses partisans à la lutte pour la reconquête des territoires saisis par les insurgés, notamment les villes de Benghazi et de Misrata. Kadhafi a également indiqué que les bombardements de l'Otan ne le forceront pas à quitter la Libye.