Le comité central du FLN, qui compte 348 membres, se réunira les 30 et 31 juillet en session extraordinaire pour la première fois depuis son installation à l'occasion du 9e congrès du parti tenu en mars 2010. La rencontre aura lieu à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj (Alger), sous la présidence du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, précise un communiqué du FLN qui ne donne pas d'indications sur l'ordre du jour. Le 23 juin dernier, M. Belkhadem avait toutefois déclaré à la presse que la prochaine session du comité central «trancherait sur le sort des redresseurs» comme il serait question de «l'installation d'une commission nationale en vue de préparer les prochaines joutes électorales» qui sont les élections législatives et locales de 2012. Invités à prendre part à cette session, les coordinateurs du mouvement de redressement du FLN, Salah Goudjil, Abderrachid Boukerzaza, Mohamed Seghir Kara et Abdelkrim Abada ont décliné l'invitation. Ce refus a été renouvelé, mercredi, lors d'un regroupement à Alger d'une soixantaine de représentants des mouhafadhas des wilayas du centre du pays activant sous la bannière du mouvement. Les redresseurs soutiennent entre autres qu'une centaine de personnes n'ont pas le droit de siéger au comité central, et exigent du secrétaire général, garant des statuts du parti, de les en écarter. «Nous ne reconnaissons pas la légitimité de ce comité central. Nous n'avons pas de problèmes personnels avec tel ou tel membre, mais c'est à celui qui les a désignés de les en écarter», a déclaré M. Abada. Pour lui, y prendre part équivaut à un suicide. «Belkhadem veut réduire la crise à un problème entre nous et quelques membres du comité central. Ce qui n'est pas le cas. Nous, nous avons un problème avec le secrétaire général, c'est lui qui a fait que ces personnes soient là», a-t-il ajouté. Mercredi dernier, M. Goudjil avait averti que le mouvement de redressement allait présenter ses propres listes aux prochaines élections si le secrétaire général ne procédait pas à l'assainissement des instances – bureau politique, comité central, mouhafadhas et kasmas – en application du règlement intérieur et des statuts du parti.