Des dizaines de citoyens du village Tazekrit, commune de Tizi Ghennif, située à une cinquantaine de kilomètre au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou, ont procédé hier matin, à la fermeture du siège de la daïra. Les travailleurs ont été empêchés d'accéder à leurs bureaux. Selon une source locale, les protestataires entendent dénoncer par cette action «le mutisme des autorités locales quant à la situation qui prévaut dans leur village depuis longtemps». Ce dernier, estiment les villageois, est dépourvu de tous les moyens permettant de vivre dignement. A titre d'exemple, la crise de l'eau potable est plus que jamais soulevée, d'autant plus que la période des grandes chaleurs n'a laissé aucune chance auxcitoyens, qui se sont rabattus sur l'achat ou la location de citernes d'eau à 1 500 et 2 000 DA. «Depuis des semaines, l'eau n'a pas coulé dans nos robinets, et avec des prix pareils, il est quasiment impossible pour un simple travailleur de subvenir aux besoins de sa famille», témoigne un villageois. D'autre part, les mêmes protestataires ont soulevé les problèmes relatifs aux réseaux routier et assainissement. A cet effet, des représentants, ayant été reçus par les responsables de la daïra, ont exigé que leurs revendications soient prises en charge dans les meilleurs délais. Ainsi, ils ont insisté sur le revêtement de la route menant vers leur hameau, la nécessité d'inscrire le projet d'assainissement en urgence dans le prochain programme, comme ils ont demandé que le village de Tazekrit bénéficie, au même titre que d'autres villages voisins, d'infrastructure de culture et de loisirs pour les jeunes. N'ayant pas trouvés auparavant une oreille attentive de l'administration, les citoyens de Tazekrit comptent maintenir la pression et le suivi jusqu'à aboutissement de leurs revendications, ajoute-t-on.