Le collectif des auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de santé publique rejette le nouveau statut particulier, publié au Journal Officiel du 6 juillet 2011. Ce dernier «ne répond à aucune des revendications de la corporation», soulevées à la tutelle, depuis leur mouvement de protestation déclenché au début du mois de mai. A l'exception de ceux du centre hospitalo-universitaire de Frantz-Fanon de Blida, qui ont annoncé le gel de la grève, les anesthésistes à l'échelle nationale ont décidé de maintenir leur débrayage illimité entamé le 7 juin dernier. Cette décision a été prise à l'issue d'une assemblée générale, organisée jeudi dernier à Béjaïa, à laquelle les délégués des 48 wilayas ont pris part. Plusieurs points ont été à l'ordre du jour dont le nouveau statut particulier et la suite à donner aux actions syndicales, ainsi que la création d'un syndicat autonome. Joint hier, M. Mekkid, porte-parole du collectif, a fait savoir que «les anesthésistes sont plus que déçus par rapport au nouveau statut», précisant que «ce n'est pas un statut particulier pour les anesthésistes, mais plutôt un statut bis pour les paramédicaux, où leur avancement de carrière est défini. Toutes les dispositions réglementaires qui le constituent sont définies dans le statut des paramédicaux». Selon lui, ce statut «sonne faux» et vient «contredire toutes les déclarations faites par le ministre de la Santé, M. Ould Abbès» qui, lors d'une de ses sorties médiatiques, avait annoncé que toutes les doléances de la corporation sont prises en charge. Aucune référence n'a, cependant, été faite concernant la couverture juridique, une revendication principale des grévistes. Interrogé, M. Mekkid a déclaré qu'avec ce nouveau statut, les anesthésistes sont enfoncés davantage dans l'illégalité, car ils sont appelés dorénavant «à effectuer des actes médicaux, avec ou sans la présence du médecin réanimateur». Ce règlement, a-t-il estimé, vient minimiser de l'importance de l'action d'endormir ou de «mettre en coma un malade». Nous avons demandé, pour notre part, une formation approfondie car nous avons estimé que trois ans n'étaient pas suffisants, et voilà que le ministère vient d'annoncer que les paramédicaux peuvent accéder aux grades d'anesthésistes après deux ans de formation uniquement. Les anesthésistes ne comptent pas baisser les bras et affichent une détermination à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Des actions syndicales sont d'ores et déjà programmées incessamment.