Comme les communaux, le collectif des auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de santé publique a décidé de geler son mouvement de grève. La raison est à trouver dans la parution du statut particulier sur le Journal Officiel du 6 juillet 2011. Mais il appelle à un rassemblement aujourd'hui à Bejaia pour protester contre ce statut qui ne semble pas répondre à leurs aspirations. «Le collectif a suspendu le débrayage après que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière eut respecté son engagement, soit la promulgation du statut», a confirmé hier une source hospitalière. Outre la couverture juridique, les anesthésistes contestent la nouvelle formation instaurée selon le Journal Officiel. «Sont promus en qualité d'auxiliaire médical en anesthésie-réanimation de santé publique, par voie de concours sur épreuves, dans la limite des postes à pourvoir, les infirmiers de santé publique justifiant de trois (03) années de service effectif en cette qualité et ayant suivi avec succès une formation d'une durée de deux (02) années», lit-on sur le Journal Officiel. Cette nouvelle loi ouvre droit à tous les infirmiers au poste d'anesthésiste. Ils passeront directement à l'échelon 13, alors que les anciens auxiliaires médicaux en anesthésie resteront à l'échelon 11. Ce dénouement positif intervient à l'issue des négociations menées entre une délégation des ex-grévistes et l'administration de l'établissement. A rappeler que les anesthésistes ont tenu des sit-in quotidiens dans l'enceinte hospitalière Frantz-Fanon de Blida pour soutenir leur collègue et contester contre les sanctions administratives, «initiées dans le but de casser le mouvement de protestation», selon les grévistes.