Une atmosphère inhabituelle a régné tout au long des matinées des premiers jours du mois sacré de Ramadhan au niveau des quartiers et cités de la ville de Chlef. En effet, alors qu'un jour avant le mois sacré, la ville regorgeait de voitures et de passants pressés de faire leurs courses, lundi matin, premier jour de jeûne et jusqu'à 11h, la circulation automobile était des plus fluides, et la majorité des magasins encore fermés à leur heure habituelle d'ouverture. Ce n'est que vers 17 heures, soit à trois heures seulement de la rupture du jeûne, que, comme par enchantement, l'anarchie regagne son terrain. Les rues et les magasins sont pris d'assaut par les citoyens au même moment. La circulation à son tour connaît durant l'après-midi un changement radical, des embouteillages sont enregistrés dans plusieurs endroits de la ville, notamment à haï Essalem, au niveau du rond-point de l'université Hassiba Benbouali, à quelques encablures du marché. A ce sujet, un retraité toujours matinal, nous dira : «tous les gens se réveillent au même moment et font leurs courses au même moment. C'est le stress d'avant la rupture du jeûne, alors qu'ils pouvaient le faire bien avant. L'autre désagrément est celui du manque de moyens de transport. Bien que les lignes de transport en commun terminent leur service juste avant la rupture du jeûne, les chauffeurs de taxi, eux, ne respectent pas les normes et arrêtent en général une ou deux heures avant l'heure de la rupture du jeûne. Des dizaines de citoyens, en effet, restent bloqués à cause de cette situation. Le soir, une toute autre situation vient s'imposer. Ce n'est que les premiers jours du mois de Ramadhan, et déjà l'on remarque un engouement particulier sur les magasins de vente d'habillements pour enfants, de peur de voir les prix flamber à quelques jours de l'Aïd. Les Chélifiens espèrent que les soirées de Ramadhan vont être exceptionnelles au vu de la richesse des programmes d'animation présentés au parc d'attraction de Chorfa.