Depuis la tenue de la session extraordinaire du Comité central qu'ils ont boycottée, les animateurs du mouvement de redressement et de l'authenticité, qui n'ont pas apprécié la sortie de Belkhadem, ont tenu plusieurs réunions pour préparer leur riposte. Celle-ci est attendue pour demain, selon Mohamed Seghir Kara, porte-parole du mouvement. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Mohamed Seghir Kara affirme que la déclaration que prononcera le coordinateur du mouvement a été finalisée au cours d'une réunion tenue jeudi dans la soirée. «Nous avons finalisé la déclaration. Il ne reste qu'à convoquer la presse nationale», affirmera notre interlocuteur, avant de préciser que la conférence de presse, qu'animera Goudjil, aura lieu normalement ce lundi. Irrité par les propos de Belkhadem, lors de la session extraordinaire du Comité central (CC), qui a évoqué un discours «ennuyeux et fatigant» lorsqu'il parlait des redresseurs auxquels il dénie désormais le droit de décider «en dehors des structures du parti», le mouvement de redressement et de l'authenticité a, en effet, après quelques sorties de Kara notamment, décidé de réagir «officiellement» à travers une déclaration dont le contenu sera révélé lors d'une conférence de presse que devra animer le coordinateur national du mouvement, Salah Goudjil. Prônant le dialogue, ce dernier avait réagi à la veille de la tenue de la session du comité central et révélé le contenu des discussions qu'il a eues avec Belkhadem qui aurait accepté la mise sur pied d'une commission qui aura pour mission, notamment de revoir la légitimité de certains membres du CC que les redresseurs veulent à tout prix voir assaini. Mais le secrétaire général de l'ex-parti unique avait tout nié en bloc, affirmant même que Goudjil n'avait pas été en mesure de citer les noms des «membres illégitimes». La guerre des communiqués et autres déclarations continue et les redresseurs promettent des révélations fracassantes. La crise qui secoue le FLN risque d'avoir des retombées négatives sur les structures du parti majoritaire lorsqu'on sait que les élections législatives et locales se tiendront dans moins d'un an.