Le phénomène de la surcharge dans les établissements scolaires atteindra cette année une proportion inquiétante. Une grande pression marquera la prochaine rentrée scolaire en raison de l'insuffisance des capacités d'accueil. La rentrée scolaire 2011-2012 prévue le 11 septembre réaffirmera le problème de la surcharge des classes, selon Achour Idir, président du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), contacté hier. M. Idir prévoit une moyenne de 45 élèves par classe. C'est un problème qui se posera avec acuité pour les classes de 1re année moyenne et 1re année secondaire, précise-t-il, en expliquant que les taux de réussite cette année étaient plus élevés. Ces résultats auront comme conséquence la surcharge des établissements qui ne peuvent contenir le nombre important d'admis, selon notre interlocuteur. Ce manque devait être résolu par la construction de nouveaux établissements scolaires. La surcharge de l'emploi du temps des enseignants est un autre problème qu'a soulevé le porte-parole du CLA. «Nous aurons à faire cette année avec ce fléau», souligne-t-il en annonçant que pour cette année, il n'y aura pas de concours de recrutement. Cela va mettre certainement à mal les conditions de travail pédagogique et affaiblira par conséquent le rendement. «Comment voulez-vous que l'enseignant puisse travailler avec plus de 40 élèves en classe ?», s'est-il interrogé. «C'est l'explosion», s'alarme-t-il, tout en parlant des retombées néfastes de la surcharge aussi bien des classes que de l'emploi du temps. Cette question liée à la pédagogie révèle, M. Idir, sera débattue par l'ensemble des syndicats de l'éducation lors de la prochaine rentrée. Par ailleurs, la solution au problème du statut des travailleurs ne semble pas être pour demain, souligne M. Idir, en évoquant leurs revendications socioéconomiques non encore satisfaites. Cette série de revendications sera le thème d'un débat lors de la prochaine tripartite, prévue pour le mois de septembre, déclare le président du CLA. Parmi les questions qui seront au menu, il évoque celles liées aux retraités après 25 ans de service, le SMIG, les œuvre sociales où ils réclament la dissolution des commissions des œuvres sociales. Une action de protestation sera initiée par l'ensemble des syndicats autonomes de l'éducation le jour même de la tenue de la tripartite, annonce M. Idir. «Nous préparons une journée de mobilisation», a-t-il fait savoir.