Dar Errahma qui ouvre ses portes aux nécessiteux dont des personnes âgées sans revenus et sans attaches familiales, les personnes démunies atteintes de maladies chroniques ainsi que les enfants en situation de détresse et les mères célibataires, assure l'hébergement, la restauration et la scolarité des enfants. Dar Errahma de Bir Khadem ne diffère pas des autres mais fait de son mieux pour satisfaire tous ceux qui y arrivent. M. Hocine Abdelhakim, le directeur de cette maison de Rahma, a indiqué que l'établissement reçoit chaque jour différentes catégories de la société, surtout durant le mois du Ramadhan que les gens veulent passer en familles. «A partir des actions de solidarité, nous essayons de créer une ambiance familiale pour ces personnes et de leur faire plaisir surtout pour les enfants qui sont loin de chez eux», a-t-il dit. Dar Errahma de Birkhadem ne reçoit pas seulement les personnes âgées mais aussi les malades soufrant du cancer qui trouvent «un espace vivant et une prise en charge médicale» dans cet établissement. Ces derniers suivent leur traitement médical, dont les séances de chimiothérapie. Une malade qui souffre d'une tumeur au niveau du cerveau a affirmé qu'elle est venue d'Adrar pour suivre son traitement au niveau de l'hôpital Mustapha Pacha à Alger. «A chaque rendez-vous, je viens à Dar Errahma. Je n'ai pas de famille à Alger, et je n'ai pas les moyens pour aller ailleurs. C'est la troisième fois que je passe le mois du Ramadhan dans cet établissement», nous a-t-elle dit. Samir, âgé de 14 ans et soufrant d'une tumeur, est venu de Bousâada pour être opéré, explique que c'est la seconde fois qu'il vient dans cet Dar qu'il trouve formidable. «Je passe de bons moments avec les autres malades. En ce Ramadhan, les repas sont bien garnis. Nous mangeons très bien», a-t-il fait savoir. A l'entrée, une bonne odeur se dégage du restaurant où les couverts sont déjà posés, bien avant l'heure du f'tour. Les assiettes, les verres, les chaises, tout est en place. Ce qui nous a attirés, c'est l'ambiance dans laquelle travaillaient les cuisiniers qui ont déjà terminé la préparation des plats et ont commencé le nettoyage à 13 h. «Chaque semaine, nous préparons un menu spécial. Ce dernier est varié et plein de vitamines. Nous prenons en considération la santé des malades comme les diabétiques. Nous sommes satisfaits de notre travail. Nous essayons de faire de notre mieux pour rendre heureux nos résidents», affirment des cuisiniers. Le jour de notre visite, le menu proposé était composé de chorba, de viande farcie, poulet au four, frites et bourek. Le restaurant offre jusqu'à 200 couverts par jour et les malades qui ne peuvent pas bouger sont servis au niveau des cuisines se trouvant dans les blocs. Chaque semaine, le conseil administratif affiche un menu spécial sans oublier le dessert et le mesfouf pour le s'hor. La plupart des personnes âgées rencontrées sur lieux ont dit être contents. «Nous n'avons besoin de rien. Chaque jour nous mangeons des plats sains et pleins de vitamines. Aucun de nous n'est tombé malade». Aujourd'hui, Dar Errahma accueille 93 personnes. Avant l'arrivée du nouveau directeur, il y a deux mois, l'établissement accueillait plus de 165 personnes. Ce chiffre est relatif au nombre de malades qui viennent s'installer à Dar Errahma, en attendant leurs rendez-vous. Le directeur précise que le malade doit présenter sa carte de rendez-vous médical pour lui assurer une prise en charge. Soirées artistiques et omra Des soirées sont programmées en ce mois de Ramadhan. Chaque soir, tout le monde se réunit dans la cour pour participer à l'ambiance. Ce sont les meilleurs moments pour la plupart des malades, personnes âgées, enfants. Kaouthar, une adolescente, nous dit : «Nous aimons ces soirées. Chaque soir nous nous amusons et nous chantons. Nous remercions beaucoup le directeur de bien s'occuper de nous. Il vient quotidiennement nous rendre visite afin de savoir si nous avons besoin de quelque chose». De son côté, M. Abdelhakim indique que «des fêtes sont programmées souvent, surtout le week-end. Nous travaillons en collaboration avec des associations et c'est elles qui prennent en charge l'animation et qui ramènent les clowns et les chanteurs…» Concernant les financements, il souligne : «L'Etat nous a donné un budget suffisant. Nous arrivons à contrôler la situation. Même les donateurs et les entreprises participent à cette action de solidarité. Nous recevons quotidiennement différents types de produits tels que les boissons, la viande, etc.». Il faut noter par ailleurs que ces jours-ci, trois pensionnaires ont bénéficié d'une omra aux lieux saints de l'Islam.