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Le laboratoire national de l'habitat et de la construction lance une contre-expertise Suite au rapport de l'entreprise française EEG-Simecsol sur les glissements de terrain à Constantine
Le problème des glissements de terrain à Constantine prend de l'ampleur, puisque la moitié des constructions de la ville menace ruine. Il ne s'agit pas uniquement des vieilles bâtisses ou de la vieille ville, mais de nouvelles constructions sont également touchées, à l'instar de la cité Boussouf. 120 hectares de la superficie de la ville sont affectés et menacent 15 000 habitations abritant 100 000 personnes. Les principaux mouvements du sol sont apparus vers 1972. Les conséquences des travaux de la mosquée Emir-Abdelkader sur les terrassements ont contribué à ce phénomène. Un plan d'urgence pour Constantine a été décrété et plus de 1500 milliards de centimes ont été alloués. Ce phénomène qui affecte depuis plus de trois décennies la ville fait actuellement l'objet d'une étude approfondie effectuée par le laboratoire national de l'habitat et de la construction. Il s'agit d'une «contre-expertise» qui devrait revenir sur les résultats de l'étude d'expertise effectuée en 2004 par l'entreprise française EEG-Simecsol, spécialisée dans l'étude des sols et dont les résultats ont été contestés. D'ailleurs aucune recommandation n'a été prise en considération à ce jour. Pour cela, le laboratoire national chargé d'établir ce rapport-diagnostic devra utiliser un matériel de pointe pour définir l'étendue de la superficie affectée et la nature du glissement détecté. Il ya lieu de préciser que l'entreprise française qui avait décroché le marché dans l'étude scientifique sur les mécanismes du glissement de terrain qui affecte la ville de Constantine pour un montant de 12 millions DA a remis en cause toutes les études de son partenaire, à savoir le CTC-Est. Trois ateliers de sondage sont depuis opérationnels dans les trois zones prioritaires, à savoir zone A : la rue Belouizdad et l'avenue Kitouni, la zone B : Belle-Vue, la mosquée Emir-Abdelkader, Ciloc et la zone C : cités Boussouf et Zaouch. Parallèlement à ces études techniques, d'autres études aléasismiques, géologiques et géomorphologiques ont été engagées par des spécialistes et chercheurs, notamment de l'université d'Alger et du Centre national de recherche géosismique. Des oppositions ont été faites par les propriétaires de certaines bâtisses inscrites zone à démolir et qui semblent avoir eu gain de cause. Il s'est avéré que plusieurs d'entre elles ne présentaient plus de danger. Le chef du projet glissement de terrain au niveau du CTC-Est reconnaît cet état de fait et l'attribue à une prise de conscience de la part des propriétaires qui ont apporté les réparations de renforcement nécessaires à leurs demeures. Pourtant, la zone rouge indique bel et bien que ces maisons ne peuvent être renforcées. En tout cas depuis 2007, date à la quelle l'entreprise française avait remis ses conclusions, rien n'a été fait. Les conclusions n'ont jamais été prises en considération. Certains points ont été vivement contestés, notamment ceux relatifs à la construction au niveau de certaines régions dites menacées comme Boussouf, qui continue toujours de connaître de grandes constructions ainsi que l'inscription de plusieurs programmes.