Le problème du vieux bâti revient à la surface, notamment à chaque hiver. Rien ne semble inquiéter les autorités locales en place, pour faire suite aux multiples appels des habitants occupant un immeuble sis à la rue Messaoud Boudjriou (ex-Saint Jean). Ceux-là mêmes vivent un danger permanent, celui de voir leur immeuble comprenant une dizaine d'appartements datant de l'ère colonial tomber en ruine et mettre leur vie en péril. Comme constaté de visu, une fissure de plusieurs mètres et d'une importante profondeur à l'extérieur comme à l'intérieur, peut à n'importe quel moment engendrer le pire. Les habitants n'ont jamais baissé les bras dans une tentative d'attirer l'attention des pouvoirs publics, en vain. Des correspondances ont été adressées à plusieurs reprises à toutes les instances concernées sans qu'une suite ne soit donnée. Des experts en construction que nous avons contactés, reconnaissent la gravité de la fissure, soulignant effectivement que l'immeuble en question constitue un danger et des travaux de réhabilitation sont nécessaires et urgents. Et c'est ce à quoi aspirent les habitants. De par son ancienneté, cette construction, indiquent encore les experts, a été endommagée par l'infiltration des eaux. Ceci dit les habitants qui vivent avec la peur au ventre sont prêts à contribuer, pourvu que les autorités prêtent attention à leur revendication, surtout que les experts admettent que cette construction peut encore résister plusieurs années, à condition de prendre au sérieux l'importance de la fissure dans l'urgence. Néanmoins, face au silence des autorités, on se demande si réellement un contrôle technique de la construction existe à Constantine. Le problème du vieux bâti, revient à la surface, notamment à chaque hiver, conjugué aux interminables infiltrations des eaux, comme nous l'avons d'ailleurs constaté. C'est aussi le cas d'une habitation située à la rue Ahmed Ghomri où de larges fissures ont été relevées. Que dire alors de la vieille ville? Selon un bilan de 2009, les fissures à haut risque d'effondrement menacent au moins 565 familles à Constantine, dont les bâtisses sont majoritairement situées à Souika, Djliss et la Casbah. Ailleurs, comme à la cité du 20-Août ou encore la cité Boussouf, c'est le glissement de terrain qui risque de provoquer de sérieux dégâts. La météo qui n'est pas souvent clémente accentue les risques comme pour une vingtaine d'habitations situées au niveau de la Casbah qui se trouve aujourd'hui dans un piteux état pour éviter de provoquer un drame, il faut soigneusement monter les marches d'escaliers. Mais comme pour l'immeuble de la rue, Messaoud Boudjriou, ces habitations résistent à l'humeur de la nature et à l'indifférence des autorités locales, seules en mesure d'apporter au moins une aide aux habitants.