Les éléments du groupe salafiste pour la prédication et le combat(GSPC) ou Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ont prouvé encore une fois, avec le double attentat suicide ayant ciblé, au cours du mois dernier, l'Académie militaire interarmes de Cherchell, contrairement à la déclaration faite lors de la création de l'organisation terroriste, qu'il n'existe pas de grande différence entre la nébuleuse et le groupe islamique armé (GIA) dont elle est issue. Les habitants de la wilaya de Tipasa, y compris les passants se souviennent des exactions commises au cours des années 1990 par la fameuse katibat Essahel (phalange du littoral), dirigée à l'époque par un certain Khaled El Fermache, l'un des plus importants «émirs» du GIA. La phalange du GIA, qui disposait de casemates dans plusieurs maquis de la wilaya, notamment à Hattatba et même près du féerique Tombeau de la Chrétienne, ciblait cimetières, plages, villages et populations, dont le massacre perpétré à Bouharoun et un autre à Haouch Gharbi, sur les hauteurs de Bou Ismaïl, et dressait de faux barrages, ayant fait de nombreuses victimes, parmi les estivants, avant que l'Armée nationale populaire (ANP) et les forces de sécurité ne réussissent à mettre hors d'état de nuire nombre d'éléments de la phalange et détruire leurs casemates. Le GSPC, ou AQMI, semble, selon des informations en possession des services de sécurité, avoir réinvesti, ou tenterait d'investir les anciens maquis du GIA, dans la région, aidé, en cela, par d'anciens éléments de katibat Essahel, rescapés de la phalange. C'est ainsi que les deux derniers faux barrages, annoncés, dans la région, auraient été dressés par des terroristes se déplaçant en petits groupes, à travers des chaînes montagneuses, donnant jusqu'à une partie de l'ouest du pays, passant par différentes autres wilayas du pays, dont Aïn Defla. Circuler en petits groupes est une «ruse» à laquelle recourait le GIA pour éviter que ses éléments ne soient repérés par l'ANP et les forces de sécurité. Djamaât houmate daâwa salafia tente de remplacer katibat Essahel Katibat Essahel anéantie par l'ANP et les forces de sécurité, une autre organisation terroriste, djamaât houmate daâwa salafia(DHDS), dirigée par Salim El Afghani, avait tenté de s'installer dans la région. La DHDS, qui comptait environ une centaine d'éléments, guetterait l'anéantissement total du GSPC, ou AQMI, pour tenter de réoccuper le terrain. Il semble, aujourd'hui, que le terrorisme tente de récupérer les maquis de la wilaya de Tipasa où des caches pourraient avoir été aménagées et les retraits, après chaque attentat terroriste, soigneusement préparés. Ce qui dénote l'importance de la vigilance, à l'approche de la saison hivernale, surtout que les terroristes ont, pendant longtemps, profité des temps de pluie et de l'absence d'éclairage public, sur certains tronçons routiers et autres lieux, pour dresser de faux barrages, souvent meurtriers. Ce qui est également à retenir est que le recours par le GSPC à d'anciens éléments de katibat Essahel signifie que l'organisation, dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, suit la même conduite que celle du GIA. Les trois «émirs» du GSPC, ou AQMI, avaient mené une propagande mensongère depuis la création de l'organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel, selon laquelle la nébuleuse se démarquait de la conduite du GIA en s'attaquant aux civils. Une propagande mensongère ayant pour seul but de relancer le GIA.