La Série A reprend ce week-end et Djamel Mesbah, défenseur algérien de Lecce, en est «très content». Car pour lui, la grève ne pouvait pas durer. Djamel Mesbah, ça y est, c'est officiel, vous allez débuter la saison ce week-end. Est-ce un soulagement ? J'étais très confiant, sûr qu'on allait recommencer dimanche. Maintenant qu'ils ont trouvé un accord transitoire, on est content de rejouer. La suite, je ne vais pas trop y penser. Car tout n'est pas encore réglé... L'objectif, c'était d'être plus protégé, parce que les joueurs en Italie sont les moins protégés d'Europe. Quand on était en stage de pré-saison, Damiano Tommasi (président de l'AIC, le Syndicat des joueurs) est venu nous voir et nous a expliqué certaines choses. L'AIC a mis en place une convention contre la Ligue parce que celle-ci a voulu instaurer des règles qui n'étaient pas favorables aux joueurs, comme d'ajouter un impôt supplémentaire. Alors on a réagi. On a tous adhéré parce que ça aide les joueurs qui sont «hors de la liste» (à l'écart), par exemple. On était tous d'accord pour faire une journée de grève, mais pas deux ou trois. On ne serait pas aller jusque-là. En avez-vous parlé avec vos coéquipiers et vos dirigeants ? Oui, et ici c'était du 50-50. Certains étaient contents, pensaient que c'était une bonne chose (de faire grève). Moi, je préférais jouer ce match. L'important, c'est de jouer. La semaine dernière, on s'était préparé jusqu'au jeudi, avant de jouer le dimanche contre l'Inter. On était prêt mais quand on a appris la nouvelle, ça a été un choc. Comprenez-vous les gens qui se demandent pourquoi des sportifs professionnels, des footballeurs censés être très bien payés, en arrivent à une telle situation ? Oui, je comprends les supporters qui sont un peu mécontents. Quand des joueurs qui gagnent des millions font grève pour avoir encore plus, ça peut surprendre. D'ailleurs, je ne suis pas trop d'accord pour faire la grève en général. Donc si on commence à la faire dans le foot, dans les grands championnats, je ne sais pas où ça va se terminer. On peut tout à fait jouer des matches et trouver des accords en même temps. On n'est pas obligé d'aller jusqu'à reporter des journées, c'est un peu dommage.»