Cinq avocats koweïtiens ont été autorisés par le ministre égyptien de la Justice Mohamed al-Gendi à se joindre à l'équipe de la défense de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak. Al Gendi a communiqué son approbation à Abdel Aziz Omar, président de la Cour d'appel du Caire, lui demandant de finir les procédures et d'envoyer une notification au juge Ahmed Refaat, qui présidait le procès de M. Moubarak, a rapporté l'agence de presse Mena. Les avocats koweïtiens sont arrivés au Caire samedi pour participer au procès de Moubarak et défendre l'ancien dirigeant égyptien pour le remercier son soutien au Koweït lors de l'invasion irakienne en 1990. Mais, ils n'avaient pas obtenu l'autorisation légale pour participer à la troisième audience du procès de Moubarak tenu lundi dernier. Lors de l'audience de lundi, quatre témoins ont témoigné devant le tribunal pour la première fois depuis le début du procès de Moubarak, mais ils n'ont pas fourni des preuves montrant que Moubarak avait ordonné de tirer sur les manifestants. Un de ces témoins de la défense a été mis en examen et emprisonné hier pour faux témoignage. Le commandant Mohammed Abdel-Hakim, chargé des munitions pour le régime chargé de la sécurité du Caire, a nié savoir que la police était armée ou avait reçu l'ordre de tirer sur les manifestations lors de l'insurrection contre Moubarak. Les avocats des familles de victimes l'ont accusé d'avoir changé ses précédentes déclarations aux magistrats, ce qui a entraîné son arrestation. Abdel-Hakim avait déclaré aux enquêteurs avoir distribué des centaines de balles à chacun de ses soldats. Les procureurs ont précisé que quatre témoins ont déjà changé leur version des faits mais aucun n'a été poursuivi.