Les Palestiniens ont pris leur décision finale de se présenter devant les Nations unies plus tard en septembre pour demander une reconnaissance de la Palestine en tant que pays membre à part entière dans les frontières établies en 1967, y compris les territoires occupés par Israël depuis, et avec Jérusalem-Est comme capitale. Le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), présidé par le président de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) Mahmoud Abbas, et réunissant les représentants de son parti, le Fatah, et d'autres factions, a décidé jeudi à Ramallah de poursuivre ce projet de présenter cette requête à l'ONU lors de sa conférence annuelle dans quelque jours, rejetant officiellement les objections des Etats-Unis et d'Israël. Le secrétaire général du comité exécutif, Yasser Abed Rabbo, a déclaré à Ramallah, lors d'une conférence de presse à l'issue de cette réunion, qu'un succès de cette requête «aiderait à lancer un processus de paix sérieux et à reprendre des pourparlers visant à mettre en oeuvre la vision d'une solution à deux Etats». «En appeler aux Nations unies et reprendre des pourparlers de paix réels et sérieux avec Israël ne sont en aucun cas en contradiction. Nous souhaitons reprendre les pourparlers une fois qu'ils seront soutenus par un consensus international pour réaliser le principe d'une solution à deux Etats», a déclaré M. Adeb Rabo. Cette décision officielle palestinienne a été prise à la suite d'une série de réunions ces derniers jours entre M. Abbas et les dirigeants palestiniens, d'une part, et d'autre part, des diplomates américains et européens qui ont exercé des pressions extrêmes sur les Palestiniens pour éviter cet appel à l'ONU en faveur d'une reprise des pourparlers de paix avec Israël. Les USA opposeront leur veto Les Etats-Unis useront de leur droit de veto si les Palestiniens tentent d'obtenir la reconnaissance de leur Etat au Conseil de sécurité des Nations unies, a déclaré Victoria Nuland, porte-parole de la diplomatie américaine. «Cela ne devrait pas surprendre, les Etats-Unis sont opposés à une démarche des Palestiniens à New York pour essayer d'établir un Etat qui ne peut être obtenu que par la négociation. Donc oui, si quelque chose vient à être voté au Conseil de sécurité, les Etats-Unis opposeront leur veto», a indiqué devant les journalistes Mme Nuland. Elle a confirmé la déclaration de la sous-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman ayant annoncé officiellement que «les Etats-Unis utiliseraient leur veto contre toute tentative de reconnaissance de l'Etat palestinien aux Nations unies». Washington appelle à la reprise de négociations directes entre Palestiniens et Israël pour éviter un «scénario négatif» à New York, tout en estimant que la présentation d'une demande palestinienne demeurait incertaine. Boycott de Caterpillar à Maurice Un parti politique mauricien a lancé une campagne pour le boycott de véhicules et autres machines de la marque Caterpillar qui sont largement utilisés pour détruire les maisons palestiniennes. Le parti Lalit, situé à gauche de l'échiquier politique, a annoncé sa décision de mener campagne contre la société Scomat Ltée, du groupe Ireland Blyth Ltd (IBL), qui représente Caterpillar depuis plus de 80 ans à Maurice lors d'un forum cette semaine, à la veille de la réunion prochaine des Nations Unies sur la demande de reconnaissance de l'Etat palestinien. «Les machines de construction portant la marque CAT font beaucoup de tort à nos frères palestiniens car l'armée israélienne utilise ces mêmes engins pour détruire leurs maisons, ou encore pour ériger des barrages afin de les empêcher de traverser», explique Alain Ah-Vee, un des porte-parole de Lalit.