Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères du Niger, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à aller jusqu'au bout de sa logique en criminalisant l'acte de payement des rançons en contre partie de la libération des otages. «La résolution du Conseil de sécurité 19-04 interdit le payement des rançons mais elle n'a pas été jusqu'au bout de sa logique qui est la criminalisation du payement de la rançon», a-t-il souligné lors de la conférence de presse animée à la clôture des travaux de la conférence sur la lutte antiterroriste. Pour lui, les grands Etats directement concernés par ce phénomène où le payement des rançons devient un enjeu électoral «rechignent à aller jusqu'au bout de cette logique de criminalisation tandis que les pays pauvres sont prêts à faire aboutir ce principe. Mohamed Bazoum a appelé également la presse à cesser la couverture des rapts considérés comme «des événements spectaculaires et sensationnels» pour dissuader les terroristes à demander des rançons. «Black-out dans les médias, refus de payer des rançons, induiront forcement à éradiquer les enlèvements», a-t-il indiqué. Abdelkader Messahel estime que la circulation des armes peut être une source de financement du terrorisme, ce qui constituera une troisième source pour ce crime transnational après le payement des rançons et le lien direct existant entre le terrorisme et les réseaux de la contrebande, de drogue.