Les déclarations faites, jeudi à Alger, par de hauts responsables américains témoignent du rôle que joue l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et de la justesse de ses décisions, notamment celles portant sur les questions internationales et régionales. Les Etats-Unis d'Amérique partagent et appuient les positions de l'Algérie, particulièrement la question de la circulation des armes libyennes dans la région du Sahel et la menace du réseau Al Qaïda. Des messages clairs ont été lancés à l'adresse du Conseil de transition libyen (CNT) quant à la nécessité du contrôle des armes. En effet, ce sont-là les principaux points qu'on peut retenir de la conférence de presse, animée conjointement, jeudi à Alger, au siège de l'ambassade américaine, par le commandant des forces américaines pour l'Afrique (Africom), le général Carter Ham, le nouvel ambassadeur, Henry Ensher, ainsi que Shari Villarosa, membre du bureau de coordination antiterroriste du département d'Etat. Ainsi l'initiative de l'Algérie d'abriter une conférence internationale sur la lutte antiterroriste dans la région du Sahel a été fortement saluée par les Etats-Unis qui ont souligné à ce propos, le rôle «leader» d'Alger dans la lutte contre ce fléau. Le général Carter Ham, a indiqué que le terrorisme et ses connexions demeurent une «inquiétude partagée», appelant à la conjugaison des efforts de tous les pays pour y faire face. Au sujet de la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis, il a «insisté» sur le terme de «partenariat», se disant «très satisfait» du niveau de la coopération entre les forces armées des deux pays. Une inquiétude partagée La lutte antiterroriste et les activités criminelles, notamment dans la région du Sahel, est une «inquiétude partagée», a souligné le Haut-Commandant de l'Africom. Le général américain, qui a mis en exergue la participation de nombreux pays et organisations à la conférence internationale d'Alger sur le terrorisme, a affirmé que la communauté internationale est «convaincue» de la «nécessité» de faire face à la menace du terrorisme dans la région du Sahel et partout ailleurs dans le monde. De son côté, Shira Villarosa a affirmé que «la coopération entre les deux pays, marquée par un respect mutuel et une amitié concrète, s'améliore de jour en jour». « Il est vrai qu'il y a quelquefois des divergences dans les points de vue, mais l'Algérie et les Etats-Unis restent de très bons partenaires», a-t-elle dit. Pas de bases militaires américaines en Afrique Les Etats-Unis d'Amérique ne cherchent pas à établir des bases militaires en Afrique, a assuré également le responsable militaire américain. «Les Etats-Unis ne cherchent pas à établir des bases militaires en Afrique après celle établie à Djibouti et notre programme ne prévoit pas cela», a déclaré le général Ham au sujet d'un éventuel transfert du siège de l'Africom vers l'Afrique. Le général Ham a qualifié la décision de baser le commandement de l'Africom à Stuttgart de «pratique» vu qu'il existait déjà une base militaire américaine dans cette ville d'Allemagne. «Il y a eu toujours des discussions et des avis concernant la possibilité de nous établir en Afrique», a-t-il toutefois reconnu. De son côté, l'ambassadeur américain a fait savoir que l'Algérie a toujours respecté et appuyé le droit international. «Nous avons confiance en la politique étrangère de l'Algérie qui a toujours respecté et appuyé le droit international», a souligné M. Ensher. Dans ce contexte, Mme Villarosa a précisé que Les Etats-Unis et l'Algérie ont toujours appuyé la position des Nations unies, ajoutant qu' «il y a beaucoup de résolutions qui ont été adoptées, en ce sens, par les Nations unies et que l'Algérie en est bien consciente».