Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n'avait pas réclamé la démission de Abdelhak Benchikha après la déroute des Verts, en juin dernier à Fès, face aux Lions de l'Atlas. C'est Benchikha en personne qui l'a révélé dans un entretien accordé à la chaîne tunisienne Nessma TV, en marge du derby magrébin entre l'ES Tunis et le MC Alger, comptant pour la Ligue des champions d'Afrique. «Contrairement à ce qui a été dit et écrit après notre défaite contre le Maroc, Raouraoua ne voulait que je parte et m'a soutenu. Il m'a dit : ne pars pas sur une défaite. J'ai démissionné, car je n'ai pas atteint mon objectif, celui de qualifier l'EN pour la CAN 2012. Je suis un Algérien libre et j'ai pris la décision qu'il fallait», a avoué Benchikha qui regrette nullement d'avoir pris les destinées des Verts. «J'ai servi mon pays. L'Algérie restera toujours mon amour», a ajouté le driver actuel du MCA, qui a vécu en juin dernier le pire moment de sa carrière d'entraîneur. «J'étais très affecté, surtout que je suis un entraîneur supporter. Je suis un supporter, un inconditionnel de l'équipe nationale», a-t-il affirmé. «Halilhodzic ne doit pas compter uniquement sur les dates Fifa» Questionné sur la situation actuelle de l'EN et l'arrivée du Bosnien Vahid Halilhodzic, le «Général» a indiqué que le nouveau sélectionneur national n'a pas «de potion magique», et qu'«un travail continu» s'impose pour redresser la barre. L'entraîneur du MCA a conseillé, à juste titre, à son successeur de ne pas attendre seulement les dates Fifa pour faire des stages. «Le seul conseil que je peux donner à Halilhodzic, c'est de ne pas compter uniquement sur les dates Fifa. C'est insuffisant. Je le dis sans arrières pensées», dira Benchikha qui plaide implicitement pour l'organisation de stages cycliques en faveur des joueurs locaux, ceux évoluant à l'étranger étant prisonniers des dates Fifa. «Je n'ai pas peur du terrain» Par ailleurs, l'ex-sélectionneur national ne cache pas sa joie d'avoir renoué avec le terrain, même si ses débuts avec le MCA sont pénibles avec les deux revers consécutifs essuyés face à la JSK, en championnat national, et à l'ES Tunis, en Ligue des champions d'Afrique. «Je n'ai pas peur du terrain. C'est mieux d'être sur le terrain que dans un studio et derrière un bureau. Analyser les matches, c'est très facile. C'est du virtuel», souligne l'ancien entraîneur du Club Africain, de retour dans le championnat national après dix ans d'absence. «Je me suis engagé avec le Mouloudia pour une année et je suis prêt à tout. Dans le football, tout va vite», a-t-il conclu.