Les ministres arabes des Affaires étrangères ont appelé, mardi, les autorités syriennes à mettre un terme «immédiatement à l'effusion du sang»en Syrie, en proie à un mouvement de contestation populaire émaillé de violences. Les chefs de diplomatie arabes ont souligné «la nécessité d'un changement immédiat qui conduirait à la fin de l'effusion du sang et à la protection du peuple syrien», indique un communiqué lu à l'issue de la 136e réunion ordinaire du Conseil de la Ligue arabe tenue au Caire. La Ligue a exprimé «sa vive inquiétude quant à la poursuite des violences, qui engendre davantage de morts et de blessés parmi les civils». L'organisation panarabe a affirmé dans le texte avoir «discuté de la crise syrienne dans ses différents aspects et du rôle que peut jouer la Ligue pour aider au règlement de cette crise». Le ministre des Affaires étrangères qatari cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, qui a présidé la session ministérielle du Conseil de la Ligue arabe, a affirmé, de son côté, que «la direction syrienne doit prendre des mesures urgentes pour appliquer l'accord convenu lors de la visite à Damas du secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi». Lors de sa visite samedi à Damas, le SG de la Ligue arabe avait exprimé le «souhait d'aider la Syrie à surmonter cette phase» difficile. Selon l'agence officielle syrienne Sana, les deux parties se «sont mises d'accord sur un certain nombre de mesures concrètes à entreprendre pour accélérer les réformes en Syrie».