Jeudi dernier, des fhabitants de Carrière Jaubert (Diar El Kef) se sont rassemblés pour attendre les résultats obtenus par une délégation qu'ils avaient désignée pour les représenter auprès du qali délégué et du P/APC d'Oued Koreiche. Les membres de cette délégation ont, durant l'après-midi, exposé leurs préoccupations et «interpellé le wali afin de remettre de l'ordre dans les listes des bénéficiaires desquelles elles ont été rayées alors qu'elles sont détentrices de documents attestant leur relogement». «Nous ne comprenons pas comment les autorités nous ont délivré des documents (quitus délivrés par la Régie foncière de la ville d'Alger relevant de la wilaya) prouvant que nous avons quitté les logements que nous occupions pour ensuite, le jour du relogement, nous écarter des listes», vocifère un vieil homme en colère qui s'interroge : «Le gouvernement aurait-il l'intention de jeter des familles à la rue ?» Très en colère, des jeunes nous lancent avec rage : «Le président de l'APC d'Oued Koreiche et les comités qu'il pilote ont truffé les listes en expurgeant les familles concernées pour y ajouter les noms de personnes non nécessiteuses et dont certaines ne résident pas dans notre quartier.» Prenant le relais, un autre jeune, le visage congestionné de colère, fulmine : «Durant l'opération de relogement qui a débuté depuis quelques jours, j'ai entendu un officier de police dire ‘nous avons été débarrassés des voyous et criminels' alors que bon nombre de ces derniers ont, depuis longtemps, squatté des espaces comme les caves et autres.» Et d'ajouter avec stupeur : «Cela veut-il dire que les familles qui résidaient légalement dans ces logements depuis 40 années ne sont pas concernées ?» En effet, la majorité des personnes détentrices de documents sont stupéfaites par la tournure prise par l'opération de relogement et se sentent victimes impuissantes de pratiques fallacieuses opérées sournoisement par les comités et le président de l'APC. «Le maire a octroyé des logements à des jeunes célibataires sous la menace et ce, au détriment des familles qui attendent depuis des années d'acquérir un toit décent», lance un jeune qui, partant, accuse le maire d'être «à l'origine de la confusion qui règne en lui incombant la responsabilité des conséquences pouvant découler de la colère qui couve au sein de la population de la commune».» Lors de la rencontre, le wali délégué accompagné du président d'APC, qui a confirmé la fermeture du dossier de relogement, a invité les membres de la délégation à designer deux personnes habitant dans les immeubles C et D (les immeubles ou résident les 40 familles à Diar El Kef) afin de les rencontrer dimanche prochain et aux fins d'étudier cas par cas la situation de ces familles. Un sevrage de promesses que les familles refusent de créditer. Toutefois et se sentant au pied du mur, ces familles promettent «d'investir la daïra si les autorités ne trouvent pas de solutions à leurs préoccupations». Il y a lieu de souligner qu'à l'instar des familles de Diar El Kef, des citoyens d'autres communes vivent des situations similaires et qui constituent de véritables poudrières. Pour l'heure, les familles de Diar El Kef prennent leur mal en patience en attendant dimanche, jour du rendez-vous avec les autorités.