Le président de la commission d'enquête parlementaire sur la pénurie de certains produits alimentaires de large consommation, Kamel Rezki, a estimé, hier à Alger, que la mauvaise organisation du marché était, pour l'essentiel, à l'origine de la pénurie de ces produits enregistrée en début d'année. Le président de la commission parlementaire, installée en avril dernier et composée de 17 députés de différents groupes parlementaires et des représentants de partis, a affirmé à l'APS que «la mauvaise organisation du marché national et la non-maîtrise des mécanismes d'importation et de distribution «étaient les principales causes de la pénurie de produits de large consommation, notamment en janvier dernier. Il a indiqué dans le même contexte lors d'une réunion, en marge de la reprise des travaux de la commission, pour l'élaboration d'un bilan global de son activité et la rédaction son rapport final, que les visites effectuées par les membres de la commission au niveau des unités de production de ces denrées ont révélé que parmi les dysfonctionnements figuraient «la carence de certains produits de large consommation importés ou produits au niveau national et le déséquilibre en matière de distribution». A une question sur les autres causes ayant provoqué la pénurie de ces produits et la perturbation du marché national, M. Rezki a affirmé que la commission «délibère dans le secret total conformément à la loi organique de l'APN à qui le dernier mot revient quant à la publication ou non des résultats de cette enquête». Le même responsable a en outre indiqué que les membres du gouvernement en charge des secteurs concernés par l'enquête tels l'agriculture, les finances, le commerce et le transport, ainsi que les responsables des organismes publics économiques et les opérateurs économiques «ont adhéré à la mission de la commission». Il a ajouté que la commission a été scindée en deux groupes qui procéderont à la rédaction du rapport final qui englobera l'analyse des données à l'origine de la pénurie en question. Ils devront en outre proposer des solutions idoines pour y mettre fin. M. Rezki estime que la subvention des prix de certains produits de large consommation (huile, sucre, blé et lait) qui profite à tous (nationaux ou étrangers) constitue «une lourde charge pour le Trésor public», proposant que cette aide profite directement aux catégories sociales à faible revenu et «nécessiteuses».