Il semble que le mouvement de protestation des anciens militaires de l'ANBP ne semble pas s'estomper. Hier, près de 500 ex-rappelés du Service national ont manifesté leur colère devant le siège de la wilaya de Boumerdès. Les protestataires ont organisé un sit-in pour réclamer la prise en charge de leurs revendications et demander aux responsables concernés de tenir leur promesse quant à la satisfaction des doléances de cette frange de la société qui a répondu à l'appel de la République dans de durs moments de l'histoire du pays. Ils réclament leur intégration dans le cadre des lois établies par les chartes de la réconciliation nationale et la concorde civile. Ils s'indignent contre l'oubli des autorités du pays auquel ils font face depuis plusieurs années. «Nous sommes exclus des dispositions de lois de la concorde et la réconciliation nationale alors que les terroristes ont bénéficié des textes des deux lois», s'indigne un ex-rappelé ayant servi sa patrie de 1994 à 1996. Ils ont exigé des logements sociaux particulièrement à ceux qui sont dans le besoin. Ils demandent également aux autorités de leur offrir des postes d'emploi leur permettant de subvenir à leur besoins et à ceux de leurs familles. Les ex-rappelés de l'ANP exigent aussi l'établissement d'une pension afin d'améliorer un tant soit peu leur quotidien. L'action d'hier était la concrétisation de quelques décisions prises, il y a près d'une quinzaine de jours, lors d'une rencontre des délégués de 38 wilayas aux Issers. Ces délégués s'étaient mis d'accord pour l'organisation d'actions de protestation dans chaque wilaya avant l'organisation d'une marche nationale des ex-rappelés du service national à Alger le 3 octobre prochain. Hier, à l'heure, une délégation a été reçue par des responsables de la wilaya pour discuter avec les ex-rappelés qui maintenaient encore leur sit-in jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Ils ont même menacé d'inscrire leur action dans la durée si les autorités ne répondent pas positivement à leurs revendications.