Une enquête pour déterminer les raisons réelles de l'augmentation «subite» des prix des engrais sera d'ores et déjà engagé». C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, jeudi, en marge d'une séance de questions orales à l'APN. Il a assuré, toutefois que «les céréaliculteurs n'auront pas à payer ce prix, puisque des dispositions ont été prises pour qu'ils ne soient pas pénalisés. Ils auront à payer le même prix que l'année dernière». L'Union des coopératives de céréales, sous l'égide de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), a annoncé, en effet, mercredi le maintien des prix de vente des engrais de fond appliqués au titre de la campagne 2010-2011. Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre de la péréquation des prix des engrais commercialisés par l'union, consiste à «éviter la répercussion sur les céréaliculteurs des prix décidés par les opérateurs les commercialisant», selon l'OAIC. Dans le cadre de l'enquête ouverte, M. Benaïssa a fait savoir qu'un travail avec le ministère de l'Energie et des Mines est en cours, «pour détecter les raisons de cette hausse tarifaire». Et d'ajouter : «Cela arrive subitement et au moment du lancement de la campagne labours semailles 2011/2012. Nous pensons qu'il y a quelque choses qui ne tourne pas rond.» Il est à préciser que cette hausse touche notamment les engrais de fond, dont le TSP utilisé pour la fertilisation des fonds durant la période des labours-semailles. Le prix du quintal de cet intrant est passé de 4000 à 7400 DA/quintal. Les producteurs, essentiellement privés, expliquent cette hausse par le renchérissement des prix des matières premières.