Protéger l'environnement en général et le littoral en particulier a été l'un des plus importants objectifs la célébration hier du «jour de la côte». Une initiative destinée à sensibiliser et à impliquer décideurs, opérateurs économiques, ONG et autres acteurs sociaux dans la lutte contre la pollution. Le citoyen et les autorités locales devront être impliqués dans la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution, a insisté M. Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en marge de la rencontre consacrée à la célébration du «Jour de la côte méditerranéenne», au Palais des nations (Alger) . Cette journée qui coïncide avec le 25 septembre et qui est célébrée annuellement depuis 2009, a choisi comme thème «Le protocole est entré en vigueur». En effet, après sa signature à Madrid en janvier 2008 par six pays, le protocole GIZC (Gestion intégrée de la zone côtière) est considéré comme «l'outil de gestion le plus efficace pour le développement durable du littoral», selon le ministre. Ce protocole traite, précise-t-il, des conflits, des complémentarités et des synergies entre les activités humaines dans le littoral et les zones côtières et de leurs conséquences sur les ressources et les écosystèmes littéraux et côtiers. «Cet instrument figure parmi la série de dispositions», ajoute l'orateur. Consacré par la convention de Barcelone (convention pour la protection de la Méditerranée contre la pollution, signée en 1976), ce cadre juridique qui englobe aussi la protection du milieu marin et la lutte contre la pollution est «conçu» par la communauté des nations méditerranéennes, notamment au niveau régional pour «stopper et inverser d'urgence la dégradation continue des zones côtières» devant l'ampleur des menaces. Des menaces que le ministre a cernées dans l'artificialisation des sols (environ 40% des sols sont aujourd'hui bétonnés), l'intrusion marine en raison de la surexploitation des ressources en eau et l'érosion côtière), une biodiversité qui recule (104 espèces en danger), les invasions biologiques et enfin le changement climatique. Ce dernier, souligne M. Rahmani, pourrait produire des impacts négatifs sur l'ensemble des activités, à leur tête le rendement agricole. Sur le problème de la pollution et les substances nocives, le ministre a pointé du doigt certaines entreprises «polluantes» et a menacé de prendre des sanctions à leur encontre. «Nous avons fixé des limites d'alerte à ne pas dépasser», a-t-il précisé. Pour notre pays qui mène depuis une dizaine d'années une politique volontariste de protection et de valorisation du littoral, il reste beaucoup à faire, estime pour sa part Maria Luisa Majias, secrétaire exécutive et coordinatrice au Programme d'environnement des Nations unies (Unep). L'Algérie sera le prochain pays à ratifier le protocole de CIZC et viendra renforcer les rangs des pays qui l'ont déjà signé comme la France, la Syrie, la Slovénie, l'Espagne, l'Albanie et l'Union européenne.