Les deux journées des 14 et 15 du mois en cours seront consacrées aux débats sur le statut des avocats qui, faut-il le rappeler, a suscité des avis convergents et divergents. Il faut savoir que ce conseil a été provoqué par quelques bâtonnats, à leur tête celui d'Alger qui a exprimé son mécontentement en organisant des mouvements de protestation et une marche vers l'APN. Selon une source bien informée, «le bâtonnat d'Alger a été le facteur essentiel dans l'organisation de ce conseil extraordinaire dont le but essentiel est de soumettre une plateforme sur laquelle seront portées les recommandations qui sanctionneront ces journées de débat». Il sied de préciser qu'hormis les opposants à ce statut, beaucoup de bâtonnats sont favorables au retrait du statut, sinon à son amendement» en faveur des avocats qui estiment que ce statut constitue un frein à la profession du fait des restrictions qu'il contient». Me Sellini, bâtonnier d'Alger avait, lors du mouvement de protestation, énuméré les quelques aspects relatifs aux obstacles auxquels sera exposé l'avocat dans l'exercice de sa mission en direction des justiciables. Dans les coulisses, des avocats affirment «qu'au-delà des aspects énumérés par le bâtonnier et auxquels nous souscrivons, ce dernier convoite la suppression de l'article 24 relatif à la limitation du mandat des bâtonnats l'arrêtant à deux exercices». Le bâtonnier national, Me, Lenouar n'est pas du même avis car il estime que «le statut est applicable mais devrait subir quelques amendements». Le bâtonnat d'Alger qui regroupe le plus grand nombre d'avocats sur le territoire national est partisan du retrait pur et simple de ce statut. Les débats et échanges d'avis durant ce conseil extraordinaire devraient être sanctionnés par des recommandations qui départageront les avis sur cette question.