Annoncée tambour battant par cinq formations syndicales autonomes, une totale paralysie ou presque a gagné hier le secteur de l'éducation nationale à travers tout le territoire national. En effet, au premier jour de grève, écoles, collèges et lycées ont été paralysés à presque 90%, selon les syndicats. Les classes se sont vidées au niveau de tout le territoire national au premier jour de la grève à laquelle ont appelé cinq syndicats autonomes du secteur de l'éducation. Le taux de débrayage variait, d'après les chiffres collectés hier en début d'après-midi chez les responsables des factions syndicales, de 85% à 90% à travers l'ensemble des établissements au niveau national. C'est estimé même à 100% dans le secondaire pour la capitale, d'après le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, qui nous précisera que les autres wilayas du centre du pays ont débrayé à presque 90% dans le cycle secondaire alors que dans le primaire et le moyen, l'action a été réussie à une moyenne de 70%. Selon M. Achour, les lycées ont été paralysés à 90% dans la capitale, les collèges et écoles primaires à 70%. «On retrouve à peu près les mêmes taux à Oran, Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès, Tipaza, Blida et Constantine». Par ailleurs, notre interlocuteur n'a pas pu se prononcer sur la suite que son syndicat pourrait donner au mouvement : «tout sera discuté à l'assemblée générale qui se tiendra demain mercredi, et l'idée d'une reconduction de la protestation n'est pas à écarter en contrepartie, puisque alors que le ministre qui pense avoir réglé le problème avec l'histoire des indemnités, les problèmes du secteur ne pourront jamais être réglés dans l'immédiat», ce qui veut dire que les syndicats invitent d'ores et déjà leur responsable de tutelle à un bras de fer au sommet. Ce qui se fera notamment à travers «l'ouverture, de la part des syndicats, d'une pression sur la promulgation d'un nouveau statut particulier», ajoutera M. Achour. Une pression dont la couleur est annoncée aussi par les responsables du syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), puisque par la voix du secrétaire général, M. Boudjenah, «tant que le ministre ne cède pas, il n'y aura pas d'arrangement !» ceci, en attendant la réunion du conseil national du syndicat qui interviendra demain. Parlant de la grève, notre interlocuteur dira que c'est «une réussite totale puisqu'elle a été suivie à 85%». Pour sa part, le premier responsable du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane nous apprendra que «le taux de suivi est de près de 90% sans aucune exagération. La grève a été largement suivie ce lundi», affirme-t-il, avant d'ajouter que «le taux est de 100% dans certaines villes, à l'image de Tipaza». En définitive, il y a lieu de signaler que nous avons beau essayer de rentrer en contact avec le secrétaire général du ministère de l'éducation et son porte-parole afin de faire une comparaison, de chiffres notamment, mais nos tentatives sont restées infructueuses.