Au deuxième jour de la protestation à l'usine de l'Enel de Fréha, à 30 km à l'est de Tizi Ouzou, les travailleurs grévistes maintiennent leur mouvement. Ils étaient environ une cinquantaine à observer hier encore un sit-in devant le portail principale de l'usine, empêchant les responsables de l'unité et les syndicalistes d'accéder à l'intérieur de l'usine. Toutefois, les autres travailleurs, 8000 environ, ont repris hier leur travail. Pour rappel, l'agression d'un travailleurs, au faîte de sa carrière et fils de chahid, par un syndicaliste, a soulevé un tollé général au sein de cette usine spécialisée dans l'électro-idustrie. Une partie des travailleurs de l'Enel a enclenché un mouvement de protestation, réclamant le rétablissement dans ses droits de leur collègue agressé qui a été sanctionné par une mise à pied de15 jours par le directeur de l'usine. Ils réclament aussi la mise à l'écart définitive des syndicalistes dans l'organisation de l'UGTA qui sont, aux yeux des travailleurs protestataires, à l'origine de ce litige qui a pris des ampleurs inattendues. Enfin, jusqu'à hier, chaque partie, travailleurs protestataires et responsables de l'Enel, campait sur ses positions. Le bras de fer risque de perdurer. Ces derniers temps, plusieurs problèmes socioprofessionnels gangrènent l'usine de Fréha, premier pôle industriel en matière d'électro-industrie en Algérie. Des problèmes itératifs qui ont influé négativement sur le fonctionnement et la production de l'usine.